Premier long métrage de Laurent Teyssier, "Toril" suit le parcours de Philippe, un fils d'agriculteur ancien repris de justice, qui se retrouve embarqué dans un traffic de drogue pour rembourser les dettes paternelle et sauver leurs terres. S'inscrivant dans la lignée de nombreux films tournant autour de la drogue, "Toril" ne réinvente pas la poudre. Le scénario, prévisible au possible, ne sort pas des carcans du style mais reste assez cohérent (bien que mince) pour maintenir l'intérêt du spectateur. En effet, fonctionnant sur une tension (présente mais pas constante), le film nous tiens en haleine durant les 85 minutes du film (plus long aurait été beaucoup trop). Pour ce qui est de la mise en scène, Teyssier use et abuse du ralenti, donnant parfois l'impression qu'il cherche à rallonger la durée du film artificiellement, tant certains de ces effets semblent assez inutile narrativement et n'étant finalement qu'une sorte de gimmick esthétique assez discutable. Dommage, car ce type d'effets aurait put être éviter et livrer un film de 1h10 ou moins sans rien perdre en intérêt.
Côté acteur, le constat est plus amer. Vincent Rottiers, devenu depuis "Dheepan", une figure répétitive dont il ne sort plus (il faudrait vraiment lui proposer d'autres rôles, qu'il pourrait assuré aussi bien) et déçoit donc. Le reste du casting est plutôt moyen, voir médiocre. Dommage pour un film centré sur une famille.
Au final, si "Toril" est un film correct, il ne peut que décevoir face à ses faiblesses évidentes et des erreurs de jeunesse pardonnable mais qui aurait put être amplement évité.