On ne va pas se mentir. Le found footage, le slasher et le home invasion sont les genres poubelles du film d'horreur. Schéma rébarbatif et clichés en tout genre, il faudrait presque une intervention divine pour parvenir à tomber sur une seule pellicule se démarquant de la concurrence. Bien que le synopsis soit tout sauf intéressant, l'affiche bien marrante m'avait incité à franchir le pas, à mes risques et périls. Et qu'est-ce que j'en ai retenu ? Le néant. Le vide. Le rien du tout.
Tous les stéréotypes sont repris dans une histoire bancale et prévisible jusqu'à l'os. La première séquence qui n'explique pour ainsi dire rien. La famille recomposée avec le mouflet qui n'aime pas sa belle-mère super sexy bien loin des poncifs de la vieille c*nne frustrée. La mort de la mère qui les laisse tout sauf tristes. MAIS SURTOUT ! Et là, ce fut le seul moment que je retiendrai de Torment est sa première phrase d'intro : une citation de Nietzsche (parce que Jordan Baker a des références super intelligentes) sur la paternité. Car le cinéaste est persuadé qu'il va accoucher d'un home invasion intelligent offrant une réflexion mélancolique sur la famille brisée par le drame familial. Sauf que c'est mal fait, maladroit et aussi creusé que l'itinéraire d'un clou enfoncé au marteau dans une plaque d'acier de 50cm d'épaisseur. A partir de là, Torment perd totalement en crédibilité sur le sujet qu'il comptait en faire un élément central.
Pour le reste, que dire ? La famille de psychopathes classiques dont le père voue un culte à la sincérité. Bon, en vrai, on ne comprend pas grand chose (parfois même strictement rien) tant Baker s'emmêle les pinceaux dans une trame plate ne pouvant même pas compter sur un haut niveau de violence juste histoire d'apporter un peu de peps à l'ensemble. Bien sûr, certains viendront me demander "Mais peut-être qu'il a justement misé sur l'aspect psychologique !". Why not mais la sauce n'a pas pris une seule yoctoseconde avec moi. Ca ne fait pas peur, on est jamais mal à l'aise, on se fout ouvertement du sort des protagonistes dont on sait à l'avance qui survivra et qui mourra. Bref, un home invasion médiocre, prétentieux (et donc excessivement énervant vu le cahier de charges inexistant, cf : Nietzsche, cf : ma note finale) de plus dans un paysage apathique dont les bons élèves peuvent se compter sur les doigts d'une main.
On peut décemment postuler que Nietzsche a dû se retourner dans sa tombe en ayant vu sa citation intégrée dans une pareille oeuvre éhontée.