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Ayant prévu d'aller voir le film, je me suis repassé l'original de 1990. J'ai d'ailleurs écrit sa critique


Par conséquent, les différences et les ressemblances m'ont sauté au visage. Et je pense que cela a sauvé le film, pour moi. En effet, j'ai bien pris conscience du travail conséquent de remaniement du scénario de ce Total Recall (2012). Cela m'a permis de relativiser les défauts.


La trame principale du film est la même que pour l'original : Douglas Quaid, simple ouvrier, s'ennuie un peu dans sa vie quotidienne. Il fait également régulièrement des cauchemars. Tout ceci le pousse à aller chez Rekall, entreprise promettant d'injecter des souvenirs à ses clients pour une somme raisonnable.


Les scénaristes ont fait du bon boulot. Grosso modo, ils ont gardé toutes les scènes cultes de l'original (le dérapage à Rekall, la femme à 3 seins, l'aéroport, la tentative de '"réveil" de Quaid... Ils ont même amélioré certains passages comme l'explication du traceur et l'élimination de la fin scientifiquement aberrante du TR originel. Mais plus que cela, ils ont complètement changé la localisation du film : exit Mars (qui n'est que mentionnée) et bonjour la Terre. Dans le fond, on garde une zone principale et une colonie mais cette fois-ci, le cadre est différent puisque la Terre est pratiquement inhabitable sauf pour l'UFB, correspondant à la Grande-Bretagne, et la colonie australienne. Bon, par contre, ils ont rajouté The Fall, un service de transport qui traverse la Terre et son noyau de fer en fusion plusieurs fois par jour, le tout en 17 minutes ! Mais petit à petit, on se fait à cette aberration et on n'est pas surpris par une aberration à la fin du film (oui, je suis une grenouille qu'on fait cuire à feu doux !). Cependant, j'ai un autre problème avec le manque de masques dans la base des rebelles mais j'ai peut-être mal compris.


Malheureusement, tout ce travail est gâché par une réalisation complètement convenue, des événements attendus, des explosions vues et revues. Bref, un rythme pas original pour 2 sous. Ils ont fusionné Michael Ironside et Sharon Stone en un seul personnage joué par Kate Beckinsale. Le personnage est un méchant bateau mais Kate le joue à fond. J'ai été content de revoir John Cho qui m'avait bien plu dans Flashforward. Collin Farrell est bien plus convaincant que Schwarzenegger à l'époque selon moi. Bien plus adapté pour ce rôle d'agent secret censé pouvoir s'infiltrer partout.


Côté design, c'est techniquement réussi mais il faut faire abstraction de l'influence de Blade Runner qui est ici omniprésente. Parfois, c'est du copier-coller du film de Ridley Scott. Je sais que c'est une oeuvre maîtresse de la SF mais il y a hommage et plagiat. Pour moi, c'est à la limite du deuxième.


En bref, à voir pour les fans de Total Recall. Les autres ne verront qu'un film d'action avec plein d'explosions et de combats de plus.


Allez, un petit paragraphe sur les aberrations scientifiques :


Déjà, on a le tunnel qui traverse la Terre (rappel : le noyau terrestre, c'est du fer et du nickel en 2 phases : une solide et une en fusion).


Ce tunnel est censé relier l'Angleterre à l'Australie par un tunnel rectiligne passant par le centre de la Terre. Or, dans ces conditions, où que soit l'entrée du tunnel en Australie, il déboucherait en plein océan atlantique :


http://www.zefrank.com/sandwich/tool.html


Ensuite, on a les navettes qui traverse la Terre en 17 minutes et une héroïne du film qui passe par l'extérieur de la navette. Déjà , la vitesse de la navette est de 44 500 km/h. Je rappelle qu'on est dans un trou dans la Terre. Il y a donc de l'air et donc des frictions. Il devrait y avoir des flammes partout, si les matériaux résistent. Donc, qu'un être humain sorte dans ces conditions, même sans les flammes, serait impossible. Imaginez, vous pourriez résister avec vos petites mimines à un vent de 44500km/h ?


Enfin, on se retrouve avec une nouvelle astuce à la Tchernobyl puisque l'air vicié s'arrête aux abords de Londres.
Pas de bulle, pas de champ de force ?

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le 16 août 2012

Modifiée

le 3 sept. 2012

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