Voilà un teen-movie dont j'avais vu la bande annonce quand j'étais môme et qui m'avait bien fait fantasmer. Normal, le scénario est chargé jusqu'à la gueule de ces éléments qui identifient bien les espoirs et les rêves émancipateurs et valorisants des ados : un jeune trouduc américain, propre sur lui, part en Europe. Son voyage lui fait croiser une femme qui va l'initier au jeu de l'amour et du faux hasard, faux parce que la belle est une espionne. Sa mésaventure lui fera perdre sa virginité en presque même temps que ses illusions. Il découvrira les périls émoustillants de l'aventure guerre froide, les poursuites en tuture, les coups de feu et les pellicules pleines de secret.
Non dépourvu de clichés à gogo sur les français, les allemends et les méchants russes, ce film fait partie de ces petits films d'ados à la virginité embarrassante qui par un périple homérique deviennent des hommes des vrais.
Si beaucoup de ces films se répètent ad nauseam, celui-là, malgré un rythme un peu poussif sur une bonne partie du film, celui-là parvient à tirer son épingle du jeu. Il n'est pas très drôle, mais n'est pas non plus très laid, ni très con. Pas trop de quoi se moquer. Au contraire, le côté nostalgique des années 80 a battu son plein me concernant et j'ai passé un sympathique moment altéré seulement par la version française diffusée sur cinécinéma famiz. Surtout que ces péripéties en France d'un américain perdent de leur sel avec l'empétrante traduction.