Couple retreat.

Voilà le genre typique de ce que j'appelle le film à usage unique. Ni bon ni véritablement mauvais, le film à usage unique vous offre deux bonnes heures de divertissement agréable et sans risques, fait son boulot le temps de sa durée et miracle, magie, Gérard Majax, il disparaît de votre mémoire dès le lendemain matin. Par contre, il est fortement déconseillé de le revoir une seconde fois sous peine de vives douleurs à l'estomac.

Pour le film à usage unique dans toute sa splendeur à usage unique, prenez des comédiens d'un certain âge, si possible oscarisés et populaires auprès du grand public, prenez un sujet dans l'air du temps qui pourra servir de complément au test de psycho paru dans le Cosmo de ce mois-ci, mettez-y un zeste d'humour passe-partout (faut pas choquer), embauchez un metteur en scène capable de lire le journal tout en filmant et n'oubliez pas d'éclairer le tout sans aucune nuance pour que cela passe impeccablement en HD dans les avions ou dimanche soir sur TF1.

Relativement agréable à suivre et tout aussi oubliable, "Tout les espoirs sont permis" fait son job, divertit, poussera sûrement deux ou trois couples à s'interroger sur leur relation, évite de s'éparpiller aux quatre vents (le récit est concentré uniquement sur ses trois personnages principaux), et a surtout le mérite d'appeler un chat un chat et d'aborder frontalement son sujet, ce qui étonne de la part d'une production hollywoodienne. Un film à usage unique, quoi.