Ah pour une fois qu'une comédie française ne se passe pas à Paris! Le changement a du bon, et quel changement, Strasbourg! (non non aucun chauvinisme dans ma voix) Le film débute donc sur une rapide visite à Solex de la vieille ville, sous un soleil radieux de printemps, une douce musique me susurrant l'odeur de la comédie à l'oreille. Passons les détails factuels, on se retrouve avec une comédie qui sent bon la joie de vivre, plutôt marrante finalement, d'une certaine musicalité (aussi bien pour la B.O qui m'a bien plut, que pour la voix des acteurs/actrices), avec un rapport à l'art quasi permanent.
Le film se démarque de la simple comédie romantique (appelons un chat un chat, la finalité du film c'est la romance (celle d'Irina avec Rafael Nadal ado est relou, tout comme le parler des adolescents entre eux, où les mots sont quelques peu approximatifs dans le soucis de réalisme : tu l'as pêché au lieu de tu l'as pécho) (je chipote dirai-vous, eh bien oui) ), bref il se démarque car il emprunte des moyens détournés qui constituent la formation du caractère des personnages et leurs péripéties.
Si la réalisation se révèle être assez neutre, certains plans sont finalement assez travaillés, et la véritable performance, se trouve être dans l'interprétation de Neri Marcoré dans un rôle de résistant atypique, celle d'Anouk Aimée -subjectivité ici-, et enfin Clotilde Courau qui curieusement m'a ému dans ses rares scènes. Le film tente de respirer le réalisme, tout en jouant sur une excentricité des personnages, et cela est dans l'ensemble plutôt bien réussi. (bon j'avoue que c'est pas vraiment réaliste, mais si on ne regardait un film que pour une certaine fidélité avec la vie je vous assure qu'au bout de 10minutes votre vie vous semblerait bien plus passionnante )
Une bonne surprise pour moi, moi, qui rêvait de voir Strasbourg s'illuminer dans les salles obscures.