Court métrage absolument brillant tout droit jusqu'au matin raconte et montre ce que c'est que d'être un prolétaire avec un petit travail assez minable de veilleur de nuit, qui se prend à espérer, mais pas trop, il ne faudrait pas que ses rêves se réalisent, sinon il devrait en trouver de nouveau. Il explore ainsi les contradictions de l'espérance, il oppose le bonheur au bien vivre, les conseils paradoxaux de l'ancienne génération qui espèrent que la nouvelle génération ne commette pas les mêmes erreurs...
Et dans ce monologue de 10 minutes Guiraudie arrive à dire des choses très vraies, des choses passionnantes sur la vie, sur notre condition d'humain perdu...
C'est tout simple et une grande force en ressort et ça ressort d'autant plus qu'il ose filmer la ville, dans la banalité de ses rues marchandes, ancrant ainsi son film et ses questionnements dans notre quotidien.