If you can count your money you're not a billionaire.

Un film plutôt moyen dans l’ensemble, même décevant de la part de Ridley Scott. L’histoire a une structure assez sympa, dans le sens où les scènes s’emboîtent et s’enchaînent assez facilement. Mais ça reste au final très académique, voire même superficiel par certains aspects. Les motivations de Gail sont bien expliquées, mais manquent cruellement d’impact, celles de Getty en fond au final le personnage principal du film ce qui rend le reste peu intéressant au fil du temps, et celles des ravisseurs demeurent un mystère, ou du moins n’ont aucun réel intérêt scénaristique. Le film n’a pas vraiment de longueurs en soit, mais peut se montrer terriblement redondant avec lui-même, ce qui casse le rythme. Il en résulte une histoire intéressante, avec les ingrédients d’un bon thriller, mais ça ne prend jamais.

Le casting est mitigé. On ne saura jamais ce que Kevin Spacey nous aurait proposé, mais Christopher Plummer survole sans forcer le film de par sa prestance et son aura. Non seulement le choix du personnage lui va comme un gant, mais il le rend encore plus intéressant. Michelle Williams est banale, Mark Wahlberg n’est pas mauvais (ce qui est assez rare), Romain Durris est à la limite du ridicule dans certaines scènes (mais pourquoi l’avoir pris lui ?). Quant à Charlie Plummer, disons qu’il fiat le taf, mais son personnage manque cruellement de prestance pour prétendre à être le narrateur de cette histoire. Techniquement, c’est plutôt moyen : la musique sera peu mémorable ou marquante, la réalisation de Scott est terriblement banale et sans âme (ça en devient affolant par moments), la photographie est moyenne. Restent les décors plutôt sympas, notamment la maison de Getty, mais au-delà de ça, rien de marquant.

Bref, un film qui a fait beaucoup parler de lui à sa sortie, qui était prometteur, mais au final s’avère un soufflet raté. Sans doute le plus mauvais film de Ridley Scott de ces dernières années, ce qui en dit déjà beaucoup.