Après que sa femme se soit barré en le laissant financièrement sur le carreau, Vince Hopgood (Paul Hogan) se voit alors crucifié par le "département des taxes" qui lui demande une somme folle. Il se pense ruiné complet jusqu'au moment où il découvre dans le journal que les couples homosexuels vont désormais bénéficier d'allègements fiscaux rétroactifs. Ni une ni deux, il tente de convaincre son copain Ralph (Michael Caton) de remplir un formulaire déclarant qu'ils vivent ensemble. Les choses vont se compliquer lorsque les impôts vont envoyer un inspecteur terriblement taciturne joué par Pete Postlethwaith (j'écrirai son nom qu'une fois) vérifier la sincérité du couple.
Une aventure attend alors nos deux rigolos, d'abord chez le coiffeur de leur petit bled, puis dans les quartiers les plus chauds de Sydney. Strange Bedfellows est une fable aimable où l'intolérance et l'ignorance seront déjoués par le mateship et la bonne humeur.
Alors oui c'est sympatoche mais reconnaissons qu'on pourrait avoir quand même un peu honte de reluquer ce truc-là, clairement... Un sentiment toutefois rapidement balayé si l'on imagine deux secondes à quoi pourrait ressembler un remake de ce film avec Christian Clavier et Gérard Lanvin, réalisé par Oteniente. Une vision si effroyable (sauf pour Thomas Kerkiki) qu'elle force l'indulgence du spectateur égaré devant cette comédie consternante.
Donc oui, c'est bien sûr pas terrible, c'est empoté, très rarement drôle et c'est souvent chiant comme le pain qui tombe sur un jour sans pluie. Paul Hogan joue comme une grosse brique confite, réussissant qu'occasionnellement à nous faire croire à son personnage... débitant des dialogues ineptes et évoluant devant la caméra avec la grâce d'un petit vieux qu'il faudrait mieux laisser reposer sous un torchon... Le film repose donc surtout sur le talent de Michael Caton. Il a une ou deux très belles scènes et son impayable dégaine fait le reste. Alors bon, sous nos latitudes, le gaillard est peu connu, du coup, tout le monde s'en tape un peu mais disons que c'était lui la star du cultissime The Castle et du chouette Last Cab to Darwin et que j'ai une affection particulière pour le bonhomme.
Pour le reste... Bon. Je sais pas pourquoi je vous parle de ce film, oubliez-ça en fait voulez-vous ?