Ce film a été vendu comme un film qui parle de racisme, survendu partout dans les médias mainstreams, surcoté par les critiques mainstreams.
En réalité ce film est un pure produit de l'industrie cinématographique française, avec des acteurs banquables, une sorte d'ersatz de "qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu" version communauté noire.
Vous imaginez donc bien qu'il emprunte tous les clichés racistes du noir fainéant, de l'arabe sexiste, macho et négrophobe (sans vouloir nier ou minimiser la négrophobie qui peut etre quelque chose de bien réel venant de français d'origine nord africaine), mais dans ce film elle est dénoncée de telle manière qu'elle devient à son tour un cliché raciste et dessert totalement l'objectif
et étrangement (pour un film dont le sujet est le racisme), les seuls qui sont les plus épargnés sont les blancs.
Le héro du film est un noir, marié à une blanche, il ne travaille pas et ne fait rien de ses journées, pendant que sa femme elle, travaille : elle parait presque irréprochable.
Du début à la fin du film je n'y crois pas une seule seconde, c'est à se demander sur quelle réalité est ancré ce film.
Les scènes s'enchainent sans aucune logique, les acteurs surjouent tous, ce qui renforce le coté malaisant, sans y voir aucun lien avec le réel.
Le film a beau vouloir apporter sa caution antiraciste, en y montrant différents acteurs des orgas antiracistes, comme Maboula Soumahoro ou la BAN, en réalité le film les fait passer pour des guignols, et se transforme en satire du communautarisme.
Si le but du film est de combattre les clichés racistes en réalité il les renforce.
Si le recul sur soi ou l'auto-dérision affirmé dans ce film comme une force fait croire en une prétendue subtilité, mais qu'à la fois il ne fait que conforter les racistes dans leur racisme, en réalité le résultat devient contre-productif !
Les passages malaisants qui se prétendent profonds en réalité sont malaisants parce qu'ils sonnent faux, c'est le surjeu qui est malaisant, mais ce surjeu n'apporte rien à la réflexion.
Donc si le but du film était de faire prendre conscience de la situation des noirs en France, en réalité ne fait que conforter les racistes dans l'idée que le communautarisme des non-blancs, que l'antiracisme politique est essentiellement guignolesque et raciste. Absolument rien sur le communautarisme blanc, les blancs sont tous quasi-épargnés.
(à part peut-etre la scène avec Kassovitz, malaisante de surjeu au possible, qui pour le coup parait totalement déconnecté d'une quelconque réalité)