L'image nourrie par le regard
Qu'est ce que l'identité? Sommes nous ce que nous sommes ou bien ce que les autres voient? Ici, c'est bien le regard de l'autre qui donne lieu à l'existence. 7 femmes et 2 hommes qui vont apporter leur point de vue propre et sculpter peu à peu l'image du bien mystérieux Félix.
Le film est très amusant et est tourné à la manière d'un théâtre sans pour autant négliger les atouts cinématographiques (variance du plan, mouvements caméra, montage). Certaines séquences s'avèrent extrêmement drôles et surprenantes. Ce qui est le plus étrange, c'est certainement son clin d'oeil anachronique au Benny Hill Show. Moi qui ai toujours cru que c'était une invention de B. H....
Le scénario est on ne peut plus simple; les gags semblent être le plus important dans le film. Hélas faire rire ne suffit quand on veut raconter une histoire. De plus, une fois entamée, il faut relancer l'intrigue à certains moments et non pas stagner sur des moments comiques. Là réside le problème de 'Toutes ses femmes'. Parfois ça met trop de temps, et l'ennui guette, d'autant plus que le spectateur ne peut rire non stop. Une avancée de l'intrigue mieux pensée aurait ainsi permis de rythmer le film correctement et laisser le temps au spectateur de souffler entre deux gags. Mise à part ce léger bémol, le scénario est intressant et sufisamment surréaliste pour laisser place à l'interprétation personnelle.
Bref, une comédie burlesque qui ne laisse pas indifférent par son ton audacieux. Ah au fait, c'est mon premier film de Bergman, et je ne l'ai su qu'en lançant le film (ayant choisi le titre au hasard sans rien en savoir). Bonne pioche!