Dans la même lignée que Baldios ,Toward the Terra s'approprie le thème alors en vogue de l'écologie et de la préservation de la Terre. Un thème dorénavant surexploité et tourné à toutes les sauces jusqu'à l'épuisement mais qui à l'époque (fin des années 70 pour la nouvelle et début 80 pour le film) devait faire son effet. La preuve en est qu'une large partie des sujets abordés dans ce film seront repris à tout bout de champ dans tout un tas d'œuvres ultérieures. Lui même ne les ayants pas inventé... Le corollaire en est qu'on se sent difficilement bouleversé par les révélations qui jalonnent ce long métrage du fait que nous les auront déjà croisés au cours de précédents visionnages dans des œuvres moins anciennes (FF7 et YuYu Hakusho dans mon cas) - qui n'auront donc rien inventé elles non plus - mais qui auront raflés avant lui tout notre naïf enthousiasme et toute notre jeune et fraiche attention sur la question écologique.
En résulte pour Terra E... un oublie immérité et une méconnaissance totalement injuste au vu de sa qualité essentielle. Car ce film est beau, aussi bien sur le plan technique que pictural. Il est surtout d'une intelligence narrative qui - certes assez classique - n'aura rien perdu de son efficacité malgré les 40 ans qui nous sépareront bientôt de sa sortie en salle. Les personnages sont convaincants et convaincu de leurs implications en croyant fermement en leurs rôles. Par l'énergie qu'ils dégagent sur la scène (grâce au talent de ces animateurs japonais qui déjà à l'époque n'avaient plus rien a prouver) ils deviennent l'attraction principale du film en lui octroyant le souffle épique dont il avait besoin et qui sied aux tragédies d'une telle ampleur.
En bref ce fim est un petit bijou.
Un bijou qui doit ressortir des limbes de l'oublie pour briller de tout son éclat aux yeux d'un public qui l'attend et meurt d'envie de lui déclarer toute son admiration sans même le savoir.