Toxic Avenger, dit Toxie, se voit projeté dans un univers parallèle après une explosion survenue dans une école d'attardés (c'est dit tel quel). Son double maudit, Noxic, qui est son opposé pour le caractère, va faire le mal tandis que lui est dans un monde où la violence prime.
Même si plus de dix ans ont passés entre le troisième volet de Toxic Avenger et celui-ci, ça ne change rien dans la technique, toujours aussi fauchée, dans l'image et le montage qui sont imparfaits dirons-nous. Pas d'Internet ni de téléphone portable, Toxie a toujours sa serpillère pour faire le ménage, et c'est proche dans l'esprit du premier film, tandis que les 2e et 3eme volets sont rejetés dans l'introduction par Lloyd Kaufman. Ce qui veut dire que c'est plus sanglant, plus scato, plus sexuel (avec des hommes et des femmes nus face caméra), mais c'est toujours aussi marrant, surtout que depuis, l'univers Troma s'est développé avec notamment un personnage que je ne connais pas ; Sgt Kabukiman. C'est aussi l'occasion de croiser quelques têtes connues, comme Ron Jeremy, Lemmy, ainsi que les réalisateurs James Gunn et Eli Roth qui viennent faire un coucou. Stan Lee est là aussi, car il fait la voix off qui ouvre et conclut le film.
Le spectacle est toujours aussi dingue, avec des tueurs dans l'école qui sont déguisés en bébés, avec l'un d'entre eux qui se fait caca dessus en voyant apparaitre Toxie, des coups de poing qui retirent les boyaux, et même un combat final incroyable où, sans trop en dire, deux jumeaux issus de pères différents se battent dans le ventre de leur mère alors qu'ils ne sont pas encore nés ! C'est un humour fou, déjanté, j'avoue n'avoir jamais vu ça dans un film, mais il y a longtemps que je n'avais pas autant ri devant cette volonté de faire n'importe quoi, peu importe les sexes, les races ou les maladies, mais tout le monde en prend pour son grande. Sauf Toxie qui est décidément le plus gentil d'entre tous.
Quelque part, ce quatrième volet conclut la saga telle qu'on l'a connue, car un reboot, développé cette fois par des studios, est annoncé en 2022. Et je me demande comment ils vont pouvoir faire pour filmer ne serait-ce qu'un quart d'impertinence. Et de joie manifeste de filmer...