Souvent présenté (ou censuré) comme la fine fleur du conspirationnisme, "Toxic skies" met en avant le sujet des chemtrails et d'une épidémie orchestrée par des élites occultes au sein du gouvernement.
Dans le rôle de la protagoniste on trouve Anne Heche, qui est décédée des années plus tard (2022) dans des circonstances pour le moins douteuses alors qu'elle produisait un film dénonçant la traite des êtres humains, ce qui a renforcé l'idée d'une attaque contre sa personne en raison de son statut d'alerteuse.
Pourtant, "Toxic skies" joue le jeu du pouvoir puisqu'il présente une OMS intègre et de confiance, une presse incarnant un quatrième pouvoir juste et implacable, la vaccination comme seule et valeureuse solution. On est donc ici plus proche d'un "Contagion" (Soderbergh 2011) avec un vaccin salvateur que d'un "V pour vendetta" ou encore, la série "Utopia" (2011), qui présentent chacun à sa façon une attaque vaccinale contre les populations.
Le film est une série-B passable, on n'y joue pas trop bien. La représentante de l'OMS qui s'investit corps et âme auprès des patient/es se montre aussi extrêmement efficace, proactive et d'un grand sang froid en situation tendue, sans compter sa droiture d'esprit, son rôle est taillé avec une épaisse couche en trop ! L'action semble plus justifiée pour chasser l'ennui que pour soutenir un certain réalisme. Néanmoins, "Toxic skies" a permis de mettre en lumière les chemtrails et l'intoxication aux métaux lourds qui n'étaient, en 2008, pas des sujets dont se souciait le tout publique et dont on attend toujours le mot de la fin...