Et le premier long-métrage d'animation en images de synthèse fut...

Au-delà de la prouesse technique, Toy Story est une réussite à tout point de vue. Dans ce film l'image de synthèse sert le cinéma, le film n'est en rien un prétexte à la nouvelle technologie comme l'a pu être "Avatar" pour le 3D. L'histoire peut paraître simple au premier regard: les jouets sont vivants et ils ont des émotions comme les humains (jalousie, tristesse, joie...). Néanmoins tout est dosé avec doigté. Le personnage de Woody pouvait facilement basculer vers le détestable: jaloux, menteur et manipulateur; la frontière avec son côté sympathique pouvait facilement être franchie. C'était d'ailleurs apparemment un des gros problèmes à régler par Pixar après les premières séances test du film (dixit Lasseter dans le making of du film). Buzz l'éclair qui est au départ un personnage prétentieux, insupportable, qui n'écoute pas et qui ne pense qu'à lui-même évolue également pour devenir un ami fiable. Les personnages évoluent véritablement, ce qui est difficile à faire dans un film avec une durée aussi courte. Les deux personnages sont équitablement développés et forment vraiment la paire. L'animation des humains est encore tâtonnante, néanmoins l'animation générale est vraiment une avancée éblouissante et n'a pas si mal vieilli. L'action et l'énergie est incroyable et a vraiment apporté un nouveau souffle à l'animation. La musique reste en tête, l'histoire est bien développée, les antagonistes sont vraiment bien dépeints, les personnages secondaires sont sympathiques, la gestion des émotions est bien développée... Et surtout: c'est vraiment fun. On rit beaucoup et certaines phrases sont vraiment devenues cultes: ""Vers l'infini et l'au-delà!" ; "J'appelle pas ça voler, j'appelle ça tomber avec panache" ; "Un visiteur ! Venu d’ailleurs ! Oooooooohh ! - Je suis Buzz l’Eclair, je viens en paix ! Je dois détourner votre vaisseau sur le secteur 9. Qui est votre commandant ? - Le graaaapiiinnnnnnn… Le grapin est notre maître. Il choisit ceux qui s’en vont et ceux qui restent. - C'est vraiment grotesque..." ; "Il y a un paquet de paquets... - Il y en a un en forme de dinosaure? - Comment veux-tu que je le sache, ils sont tous emballés crétin...", "Les voilà en vue, les portes du paradis!"... Un film incroyable qui lancera l'une des trilogies les plus réussies du cinéma: chaque nouveau volet sera d'une qualité presque égale voir supérieure à l'original. Fait rare dans le cinéma.