En plein dans un revisionnage des Pixar oubliés par ma cher mémoire, j'apprend ce matin que pas plus tard que cette après-midi les deux premiers Toy Story vont repasser à la tv, je ne prévois donc rien ou annule ce qui était prévu et me colle sur le canapé pour ne plus en bouger.
22 novembre 1995, alors que je n'avais que quelques mois à ce moment là, le studio qui avait pondu déjà plusieurs courts métrages se lance dans le grand, avec le cultisme Toy Story, idée inédite et follement originale de donner vie à de simple bouts de plastiques. C'est le pari lancé par les amis de la salle A113, un pari qui aujourd'hui suit toujours son cours et ce mémorablement.
John Lasseter se lance le premier dans cette aventure, derrière la caméra du moins, car au scénario nous retrouvons un joli petit groupe tout de même, et en terme de production on peut d'ailleurs compter sur un certains Steve Jobs.
Woody, jouet préféré de Andy, un petit garçon qui voue toute sa chambre à son héros du far west, passe des jours heureux en compagnie de ses amis jusqu'au jour de l'anniversaire tant redouté qui voit intervenir un nouveau jouet, bien plus moderne et bien plus cool. De cette jalousie excessive va naître une amitié redoutable à l'épreuve de tout.
Comment toucher le public avec des jouets ? Disney a réussi avec des animaux et autres, mais Pixar signe un tournant dans le monde de l'animation, une puissance visuelle et une âme déjà arrivée à maturité, nombreux sont les passages du film qui ne sont pas vraiment réservés aux enfants. De par des références et un univers très riche, Lasseter n'a aucun mal à nous plonger dans cette aventure qui parait si légère sur le papier mais qui réserve son lot d'émotions à l'écran.
En bref, une envolée stupéfiante pour Pixar qui signe dans la roche sa marque indélébile, les personnages sont tous attachants et amusants, la musique culte accompagnée de ces quelques chansons dont je ne raffole pas spécialement mais qui accompagne assez bien le tout, est parfaitement gérée. Puis visuellement ça n'a pas tant vieilli que ça. En tout cas quel régal de redécouvrir sans cesse les films de ce studio si fascinant.