Woody Origins.
Conçue dans un premier temps pour le marché de la vidéo, cette suite de l'immense succès de l'association Disney / Pixar sortira finalement au cinéma, avec bien entendu un budget revu à la hausse et...
Par
le 11 juin 2014
36 j'aime
2
Support: Bluray
En un film, Pixar a été propulsé sous les feux de la rampe et s’est immédiatement imposé comme LE studio d’animation à suivre. Il était donc logique qu’après l’essai A Bug’s Life, Toy Story ait le droit à sa suite. Les nouvelles aventures de Woody, Buzz et toute la bande ont pourtant failli être catastrophiques. Initialement mises en chantier par les équipes de Disney Animation pour un direct-to-video, Lasseter et ses employés ont réussi à reprendre la main, repartir de zéro, et livrer l'œuvre que nous avons eu en salle au bout de seulement neuf mois de production. Une gestation express qui aurait facilement pu se vautrer dans la précipitation et le mercantilisme affiché dans sa genèse. Mais à l’époque, le studio à la lampe était incapable de fauter, et si Toy Story 2 n’est pas rentré dans le panthéon de la filmographie pixardienne, il n’en est pas moins une très sympathique variation sur les thèmes du premier film.
On reste donc dans un buddy-movie où les spécificités des jouets sont mises à l’honneur pour nous embarquer dans un voyage d’une autre échelle. Les progrès techniques et le savoir-faire acquis du studio permettent de gagner en ampleur, sortant du cadre cloisonné des maisons d’Andy et Sid pour nous emmener dans une variété de scènes bienvenues, tout en multipliant les seconds rôles toujours bien incarnés. Quelques lignes de dialogues, un travail d’orfèvre sur les animations, et Jessie, Rex, ou Bullseye sont immédiatement caractérisés et ancrés dans l’imaginaire du spectateur au même titre que Woody et Buzz.
En termes de thématiques, cette suite bâtit sur les acquis du premier volet et démarre par une séquence de cauchemar qui met en avant la peur de l’abandon, soulevant par la suite une réflexion sur la raison d’être d’un jouet. A quoi bon continuer sans un enfant à rendre heureux? Un existentialisme plastique qui permet un petit moment d’émotion avec Jessie et qui justifie l’antagoniste Stinky Pete. Au vu du public ciblé, le film ne creuse pas la question profondément, mais parvient à dérouler une réflexion suffisante pour que cela tienne le scénario et les différentes altercations entre les personnages.
Toy Story 2 est une suite réussie, utilisant à bon escient l’expérience du studio pour livrer une version améliorée du premier. L’animation s’affine, permettant la présence de personnages humains, et l’écriture s’appuie sur la folle notoriété gagnée par les jouets afin de les creuser plus profondément. Le seul véritable point noir est la surabondance de références plus ou moins gratuites à la pop-culture, de la BO western aux accents Bernstein (The Magnificent Seven), en passant par Jurassic Park ou Star Wars, on est pas loin des excès de nostalgia-porn qui iront scléroser les productions hollywoodiennes dans les années 2010. Mais vu la rapidité d’exécution du projet, on ne peut que tirer notre chapeau devant le beau rattrapage qui nous est donné de voir.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films d'animation Pixar, Les meilleurs films de 1999, Les meilleurs films d'animation (3D), Filmothèque Bluray et On regarde quoi en 2024? (Films)
Créée
le 6 sept. 2024
Critique lue 9 fois
D'autres avis sur Toy Story 2
Conçue dans un premier temps pour le marché de la vidéo, cette suite de l'immense succès de l'association Disney / Pixar sortira finalement au cinéma, avec bien entendu un budget revu à la hausse et...
Par
le 11 juin 2014
36 j'aime
2
Toy Story 2 est sans aucun doute la meilleure suite jamais faite dans l'animation, le meilleur exemple du genre de suite qui ne gâche en rien son prédécesseur et qui casse une bonne fois pour toute...
le 30 août 2015
28 j'aime
21
Devenu un véritable phénomène, l'engouement autour de Toy Story prend une telle ampleur qu'une suite est rapidement mise en chantier. Au départ prévu pour sortir sous le format vidéo comme toutes les...
Par
le 14 mars 2016
28 j'aime
3
Du même critique
Alors qu’à chaque nouvelle itération de la formule qui trône comme l’une des plus rentables pour la firme française depuis déjà quinze ans (c’est même rappelé en lançant le jeu, Ubisoft se la jouant...
Par
le 10 oct. 2023
19 j'aime
Il est de ces jeux qui vous prennent par la main et vous bercent. Des jeux qui vous entraînent dans un univers capitonné, où de belles couleurs chaudes vous apaisent. Spiritfarer en est. Le troisième...
Par
le 9 sept. 2020
13 j'aime
2
Cinquante heures pour le platiner, et c'est d'ailleurs bien la première fois que j'arrive à aller aussi loin dans un roguelite. Non pas qu'il soit facile, il est même étonnamment ardu pour un triple...
Par
le 30 juin 2021
11 j'aime
6