Woody Origins.
Conçue dans un premier temps pour le marché de la vidéo, cette suite de l'immense succès de l'association Disney / Pixar sortira finalement au cinéma, avec bien entendu un budget revu à la hausse et...
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le 11 juin 2014
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Quatre ans après un succès phénoménal, Woody et sa bande reviennent au cinéma avec Toy Story 2, premier film d’animation à avoir droit à une suite sortant au cinéma et qui ouvrira la voie par la suite à d’autres films d’animation à succès qui auront eux aussi droit à voir leurs aventures prolongées. Dès sa sortie, Toy Story prend donc les paris : fera-t-il aussi bien que son prédécesseur ? Nouveau succès critique ? Toy Story 2 est-il ce que L’empire contre attaque est à la trilogie Star Wars ? L’équipe du film s’attardera à répondre à une question : un jouet est-il mieux traité par un collectionneur que par un enfant ?
On laisse pas son jouet dans un coin
Avec son début surprenant, s’inspirant même du générique du film Superman, Toy Story 2 démarre sur les chapeaux de roue. On est loin de l’intrigue du premier film qui se déroulait dans la chambre d’Andy. L’aventure commence et déjà le spectacle est là. C’est flagrant : l’animation et la richesse des décors sont d’une beauté époustouflante. Là encore nous sommes bien loin de ce que nous offrais le pourtant excellent Toy Story 1. Après en avoir pris plein les yeux et les oreilles et déjà, s’amuser, retour à la réalité, bienvenue dans la nouvelle chambre d’Andy. Que les fans se rassurent, la chambre est exactement la même avec son papier bleuté et étoilé. De plus, on multipliera déjà les références au premier film avec le retour de tous les jouets du petit garçon ce qui nous renvoie donc au film original sans que le spectateur petit ou grand ne soit perdu. Inutile dans cette suite de présenter les personnages, vous les connaissez déjà. Il y a néanmoins de nouveaux personnages qui seront présentés comme par exemple le chien d’Andy (que l’on entendait à la fin de Toy Story 1) ou encore Mme Patate, la chère et tendre de Mr Patate qui ne fait plus cavalier seul.
On continue donc la suite de notre histoire. Nous est rappelé dès le début du film que le monde de Woody tourne autour de celui d’Andy qu’il tient à lui plus que tout au monde. Nous est montré le destin tragique et inévitable d’un jouet : On n’oublie pas qu’ils sont fragiles, qu’il faut en prendre soin. Tient une place importante dans ce film le fait que même si un jouet ne vieillit pas, il s’use avec le temps et tôt ou tard, le propriétaire grandit et l’abandonne. Après la peur de l’anniversaire d’Andy, la peur de finir au vide-greniers. Evénement que redoutent tous les jouets. La peur qu’on se débarrasse d’eux et plus qu’on les remplace. Personnages confrontés à la mortalité et à l’abandon.
Sujets qui ne seront profonds et atteindront votre cœur que si vous êtes suffisamment attachés aux personnages. Les paroles de la chanson montrant le passé de Jesse parlent d’elles-mêmes autant visuellement que vocalement et nous prouvent que le thème principal de la trilogie de Toy Story est beaucoup plus sérieux qu’il n’y parait. De quoi parvenir à donner des scrupules aux personnes qui se sont séparés de leurs jouets. Le ton est sérieux, dramatique mais l’humour tient aussi une grande place, enchainant les séquences déjantées, jeux de mots et situations tellement drôles que le rire sera omniprésent.
Un jour Woody a risqué sa vie pour moi. Je ne serais pas digne d’être
son ami si je ne lui rendais pas la pareille. Qui vient avec moi ?
Les origines d’un cow-boy
Après nous avoir rapidement compté les origines de Buzz l’éclair dans l’épisode précédent, il était temps aussi de remonter aux origines de Woody. Woody qui malgré lui se fait kidnapper par Al, propriétaire du magasin Jouets à gogo et aussi gros collectionneur de jouets et produits des années 50. Il n’y a qu’à voir sa voiture et son style vestimentaire pour en arrivé à cette conclusion. En arrivant chez Al et rencontrant deux autres jouets, notre cow-boy découvre qu’il n’est pas un jouet aussi banal. Devant lui, des tonnes de jouets, publicités et autres produits à son effigie, même une série télé diffusée dans les années 50 (pas tout jeune le Woody) dans laquelle il tenait le rôle principal. Hélas, suite à l’arrivée à la télévision d’un feuilleton de science fiction, la série de Woody sera annulée. Encore une fois, on accentue bien le phénomène de mode qui inclut aussi les émissions télévisées. Chez Al, Woody rencontre Jessie, le cheval pil poil et le chercheur d’or. Woody n’est plus seul, il a ce petit semblant de famille. C’est à partir de là que même si la joie de trouver ses personnages est présente, il est aussi important d’être réaliste.
Des jouets de collection, certains adultes en ont. Jouets dont ils prennent grand soin et qu’ils exposent dans une vitrine. Et si les jouets étaient vivants, que ressentiraient-ils ? C’est du coup de cette question qu’est venue l’idée de Toy Story 2. Et si Woody était un jouet de collection ? Et si le cow-boy avait une plus grande valeur que l’on pensait ?
Alors que le cow-boy au serpent dans la botte se doit de retourner à son propriétaire, nous est montré une facette plus triste du personnage pourtant joyeux (et un brin hystérique) de Jessie. Jessie qui a été heureuse autrefois, cache une blessure profonde et refuse de souffrir de nouveau. De cette rencontre, Woody devra faire un choix difficile:
• rentrer chez lui pour retrouver Andy et le combler de joie, prenant le risque qu’un jour, l’enfant grandira et s’en séparera
OU
• choisir la sécurité en restant avec Jessie, Pil poil et le chercheur d’or pour devenir une pièce rare de musée.
Il faut sauver Woody !
Pendant que Woody en apprend plus sur ses origines, Buzz et les autres jouets tentent de le retrouver. L’aventure commence pour nos petits personnages fragiles mais courageux se lançant à la recherche de leur chef et ami. Sur leur chemin, ils feront la rencontre d’autres jouets. Sera enfin introduit le personnage de Barbie avec son air cruche et son sourire crispé. De son coté, Buzz se trouvera pourchassé par son némésis, un certain empereur Zurg dont le formidable clin d’œil au célèbre Dark Vador sera très apprécié par les gros fana de la saga Star Wars. Et ce ne sera pas la seule référence à cet univers. D’ailleurs cette suite comporte des tonnes de références cachées que les cinéphiles remarqueront. Toy Story 2 voit donc son aventure bien plus étalée que ne l’était le premier opus. Hormis un petit tour à Pizza Planet et chez le voisin d’Andy, nos héros n’étaient pas allés aussi loin. Ici, le voyage sera bien plus grand.
Ne parlez pas aux jouets que vous ne connaissez pas.
Quelques scènes sont susceptibles d’impressionner les plus petits comme:
• Woody faisant un cauchemar où Andy, le voyant abimé, le jette dans une poubelle où le cow boy se fait emporter par des détritus.
• Le petit Siffli qui se fait emmener au vide grenier par la mère d’Andy
Histoire aussi bonne que la première mais différente et plus profonde
Est beaucoup plus travaillé dans cette suite l’aspect émotionnel de l’histoire. N’ayez crainte, l’humour, l’action et le visuel sont toujours aussi bien fournis, cela va de soi. Mais dans ce deuxième opus, c’est surtout l’émotion qui a tenu le plus à cœur à l’équipe du film. Une histoire dans laquelle les personnages vont changer, évoluer. Les bonnes suites sont rares, Toy Story 2 en fait partie. Il y a un profond respect de la version originale. Cette suite se place donc dans sa continuité. Le respect, il vient aussi du coté de nos personnages qui n’appartiennent plus à l’équipe du film mais appartiennent désormais aux spectateurs. Bons nombres d’enfants possèdent leur figurine ou poupée à l’effigie de leur héros préféré. Avec cette suite, Pixar nous prouve qu’on peut faire aussi bien si ce n’est mieux que l’original. C’est à partir de Toy Story 2 que les studios, maintenant liés corps et âmes avec Disney, se forgent une jolie réputation. Le meilleur dans l’histoire c’est que la qualité, elle continue encore à perdurer, même aujourd’hui.
Au final, Toy Story 2 est encore plus réussit et fun que le premier. Ca se voit, l’équipe c’est donnée terriblement de mal pour nous fournir une suite de qualité esthétique (avec sa modélisation de personnages, leurs expressions, leur animation, l’éclairage, les ombres, les reflets, ect), scénaristique, musicale, humoristique et émotionnelle. Depuis le premier Toy story, la technologie à bien évoluée et ça, on le ressent dès les premières secondes. Personnages humains mieux modélisés, plus expressifs, les rendant donc crédibles et réalistes, décors et paysages moins vides et plus animés, Toy Story 2 a fait un pas de géant comparé à son prédécesseur. Même s’il aura quelques séquences impressionnantes, ce film plaira encore aussi bien aux petits qu’aux plus grands.
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Créée
le 17 juil. 2016
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