Complot

Trilogie impeccable, franchise adorée et conclue, un quatrième film annoncé, Disney tire sur la corde pour activer la pompe à fric, procédé habituel désormais, l'affaire était dés lors entendue: ce Toy Story 4 se ferait sans moi. Et puis...les retours dithyrambiques, les notes sans équivoques, un espoir renaît, serait-ce possible, reste-t-il de la magie enfouie quelque part dans la piscine de l'oncle Picsou ? Je voulais y croire, malheureusement ce n'est pas le cas.

Comment expliquer les éloges lancés au film vu que tout le monde partait plutôt sceptique et prêt à déchaîner les internets contre un énième massacre en règle de notre patrimoine culturel? Le mystère reste entier, une seule hypothèse restante, faiblarde, la théorie du complot. Presque rassurante, je préfère imaginer l'entreprise acheter des critiques et des réseaux d'influence que de conclure l'impensable: qu'une majorité de cinéphile, de fans de la première heure se soient fait berner.

Pourquoi Toy Story 4 est-il mauvais? Dans le désordre, ressorts dramatiques pompés sur les épisodes précédents, humour quatre-cinq ans, jouets inanimés qui s'animent en permanence en défi de toute cohérence (tous les humains semblent regarder ailleurs en se bouchant les oreilles), régression, voire destruction complète de la personnalité des personnages (Buzz est un abruti, Woody finit par comprendre qu'il vaut mieux abandonner son enfant pour aller trombiner la bergère, bien joué cow-boy), abandon des tous les personnages secondaires pour en introduire de nouveaux (sans doute une question de merchandising), girl power post-weinstein ad nauseam, clichés à tous les étages (les marionnettes maléfiques, la méchante par vraiment méchante, le moment "tout est perdu mais en fait deux minutes plus tard non pas du tout"), aucune scène d'animation spectaculaire. Voilà. Je suppose que techniquement ça reste bien foutu.