La suite de trop

Toy Story 4, oh là là ! Une suite de trop, une mélodie d'une banalité désarmante dans l'histoire de ces jouets de plastique. Commentaire grave ? L'aspect mélodramatique est d'une platitude alarmante, une symphonie sans harmonie, sans émotion véritable. On pourrait presque s'endormir devant ces scènes où Woody, la bergère et la compagnie se lancent dans des aventures dénuées de tout souffle épique.

Les péripéties qui nous sont servies sont d'un ennui abyssal. On assiste à une errance narrative, une série de rencontres et de confrontations sans substance ni intensité. Les jouets se meuvent dans un ballet désordonné, semblant perdre tout sens de la destination, égarés dans les méandres d'un scénario banal et prévisible.

Le réalisateur, sans doute accaparé par une nostalgie mal placée, s'acharne à donner une suite à une saga qui aurait pu s'achever sur une note de grâce avec Toy Story 3. Mais non, l'avarice cinématographique l'emporte et nous voilà plongés dans ce défilé de jouets éternels, comme si leur présence était nécessaire à notre existence cinéphile.

Ah, Toy Story 4, ce n'est que le reflet d'une industrie qui a perdu de vue l'essence même de la création artistique. Un film qui témoigne du désarroi des studios hollywoodiens face à l'épuisement des idées originales. On nous sert un ersatz de réchauffé, une bouillie visuelle sans âme, loin du cinéma d'auteur audacieux et engagé.

En somme, Toy Story 4 est une symphonie creuse, une démonstration flagrante de la décadence du cinéma commercial. Laissons ces jouets de plastique s'évanouir dans les limbes de l'oubli, et que cessent ces lamentables tentatives de prolonger artificiellement une saga qui aurait dû trouver son apogée bien plus tôt. Le cinéma mérite mieux que ce que Toy Story 4 soit à offrir.

PS : Angel en vf... L'une des pires idées de doublage que j'ai jamais vu de ma vie...