Steve Martin, King of Terrorism !
Lors de sa sortie, je n'ai pas vu Traitor au cinéma. Pourtant j'avais l'unlimited, j'ai toujours apprécié Guy Pearce en dépit de certains choix artistiques douteux et surtout, surtout, c'est Steve Martin qui l'a écrit (!!). La raison est qu'à l'époque il y eut une floppée de films sur les terroristes (Body Of Lies par exemple) et que trop c'est trop. C'est donc tardivement que je découvre ce petit thriller sympathique.
L'issue du film est assez évidente. Le titre et l'affiche ne laissent aucun doute là dessus. Le problème , c'est que l'intrigue officialise cette donnée bien trop tardivement, à la moitié du film, et à cause de cela, le développement et l'approfondissement du sujet est assez mou. C'est bien simple, c'est la deuxième moitié de l'intrigue qui apssionne le plus car la tension est à son comble, toutes les trames se rejoignent enfin. Alors que durant la première heure, on se contente de poser des indices, de rester en surface, comme si les auteurs avaient espérer créer le suspens. C'est dommage car il est des moments psychologiques qui auraient pu être bien plus intenses.
La bonne nouvelle, c'est que même si on tente de nous montrer des musulmans pas trop cons comme Hollywood aime tant le faire, ça n'enlève rien au plaisir explosif du film ; ainsi, même si l'on comprend les agissements ennemis, que ce n'est pas manichéen, il reste un peu de bêtise digne des grosses prod' telles qu'on les aime.
La mise en scène fonctionne, bien que l'on aurait pu se passer de certains effets de style. Le découpage est nerveux mais n'empêche jamais la lisibilité de l'action ; on est bel et bien dans l'atmosphère d'un film qui se veut bavard, un film d'espionnage quoi. En ce qui concerne les acteurs, peut-être Don Cheadle était-il trop lisse pour ce rôle, mais ça fonctionne tout de même.
Bref, Traitor reste un film agréable à découvrir mais qui souffre d'une mise en place trop lente malgré l'évidence de la trame.