Depuis le temps qu'il me lorgnait depuis l'étagère, à me répéter inlassablement "viens ; prends moi ; tu verras tu vas passer un bon moment ; je te ferai tout oublier ; plus rien n'aura d'importance ; tu voudras encore de moi" j'ai fini par craquer et j'ai fait le grand pas. Enfin le grand pas... ça faisait un moment que je voulais le faire, j'avoue...

Quand le DVD a été lancé, j'ai dû attendre quelques instants pour en ressentir les effets. D'abord, j'ai cru avoir été arnaqué. Puis finalement, ça a fait effet... Putain c'était bon ! Quelques fois, j'ai eu des sueurs. J'y ai vu un Ewan, plus crédible que jamais. J'y ai vu aussi un Robert Carlyle que j'avais noté il y a 2 jours dans son costume de Hitler. Et là, y'avait pas à dire, sa moustache faisait bien plus d'effet que toute la deuxième guerre. Et il y a eu le petit Kevin, symbole de la décadence qui s'inscrivait en grands caractères sur son visage.

Puis, le tout a commencé à se dissiper... Lentement... les personnages si prenants disparaissaient, emportant avec eux leurs marathon-shooting, leurs envolées, leurs retombées, leurs scènes un peu sato, et les monologues sur Sean Connery. Puis ils revenaient, un peu plus fade qu'auparavant, comme un album de Gun's Roses, mais en moins pire tout de même... On les revoit, et on se rappelle qu'avant, c'était bien... Qu'avant, tout était peut-être futile, mais tout était réussi...

Soudain, je revois le titre, puis des noms défiler. Le retour à la réalité a été brutal... peut-être un peu trop ? Je ne sais pas. Une nuit seulement, et j'ai déjà une certaine nostalgie... Pas une nostalgie du film, mais une nostalgie de monologues sur Sean Connery... Du visage du jeune Tommy, prônant la futilité de sa fatalité... La moustache de Begbie... Sur l'importance d'avoir des potes, et encore plus de les lâcher...

Une nostalgie naissante, mais pas un manque incontrôlable. Je vais reprendre ma petite vie avec ma voiture, mon loyer, mes factures, mon travail, mes lessives quotidiennes, et garder un petit souvenir de ce film qui m'aura offert un échappatoire agréable de quelques instants, mais qui ne m'aura pas rendu accroc.
LeCactus
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le 22 avr. 2012

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