En 1994 Joe Ahearne propose à Danny Boyle un scénario qu'il refuse dans l'immédiat, le contraignant à se lancer dans l'aventure seul pour en sortir un téléfilm. Vingt ans plus tard, Boyle se réintéresse à l'idée et en fait un remake. Il donne alors une vraie identité visuelle à cette histoire, en jouant avec les possibilités du cinéma. Ce dont manque ce téléfilm. Bien que l'intrigue soit globalement similaire, ça reste un film noir, de vieux bandits, avec une réalisation anecdotique, une musique soporifique et peu assortie, et cet aspect du téléfilm obscur d'une chaîne quelconque du câble. Il n'y a pas, ici, de scènes de l'esprit, d’ambiguïtés de l'imaginaire, l'histoire est relativement linéaire, avec les "twists" balancés sur le tas et beaucoup de parlotte. Moins compliqué que la version de Boyle qui mélange trois trames dans un montage, mais ce dernier a donné une validité à certains points du script, malgré des ajouts dispensables. Intéressant à voir en tant que matériau de base, et le script reste plutôt travaillé pour un téléfilm.