Les nichons y'a que ça de vrai !
Halloween approche, et pour fêter ça il est toujours bon de sortir en DVD et Bluray de nouveaux films à sketches pour varier les plaisir avec de courtes histoires qui permettent de faire des pauses le temps d'aller refaire du pop-corn ou aller gerber. Le problème avec ce film c'est que très rapidement il mélange les deux et nous fait gerber dans nos pop-corns.
Des « Masters of Horror » ont été réunis ici pour nous servir ce qui aurait pu être le meilleur, mais qui en réalité se révèle être un melting-pot un peu foireux confié à de grandes figures pour tenter de vendre aux aficionados.
Chose à préciser, ces réalisations ont été commandées à ces réalisateurs, qui se sont vus attribuer les sketches (écrits par Dennis Bartok, qui signe ici son premier scénario), ou alors les ont choisi eux-mêmes, mais dans la logique, le segment principal, qui est l'intermède, a été confié à Joe Dante, puisque l'on y retrouve la touche fantastique qu'il avait déjà eu à travailler avec le film La Quatrième Dimension.
Le second court, « The Girl With Golden Breasts » est assurément le meilleur de tous, dirigé par Ken Russell, dans lequel une actrice dont la carrière vacille décide de se faire poser des implants... qui survivent en suçant le sang des autres. Amusant, second degré et idiot, il fonctionnera, mais c'est avec le second que tout déconnera. Délégué à Sean S. Cunningham, « Jibaku » est une ennuyeuse histoire de fantôme Japonais, et hormis une scène de sexe nocturne avec un zombie en décomposition, l'ennui est cette fois-ci total.
Le troisième, « Stanley's Girlfriend », réalisé par Monte Hellman, qui n'avait rien fait depuis les années 80, est de loin le plus ennuyeux, dans lequel coucheries et succube seront le mot d'ordre, et il va sans dire qu'il ne restera pas dans les annales.
Pour finir, c'est John Gaeta, surtout connu pour ses effets spéciaux, puisqu'il a reçu un Oscar pour Matrix, qui est à la direction de « My Twin, The Worm », une histoire modérément satisfaisante de femme enceinte qui a un second hôte, un ténia très vorace.
Bref, Trapped Ashes est un film à sketches très décevant et sous-exploitant le talent des figures qui ont été conviées pour en tenir les rennes.
On en retiendra les intermèdes, avec quelques tirades bien sympa à propos d'Hollywood qui oublie ses films une fois qu'ils ne sont plus rentables, ainsi que ses références à de grands auteurs, dont Mario Bava. Le twist est également sympathique, dans le ton global des productions du genre (et disposant de plans assez gores).
Hormis ça on se rappellera des nichons vampires, et puis aussi de la fin de « Jibaku », sous forme d'anime bien trash façon Urotsukidoji (pénis énormes et gerbes de sang).
Pour conclure, à moins d'avoir regardé un nombre incalculable de fois tous les films à sketches horrifiques, celui-ci n'aura que peu de raisons de s'imposer lors d'une nuit d'Halloween, si ce n'est évidemment pour son premier sketch. Disposant de certains instants sexes, gores et pouvant impressionner les plus jeunes, il sera à leur déconseiller, et il faudra plutôt leur conseiller quelque chose comme Cat's Eye ou La Quatrième Dimension.
Mention spéciale qui va sans surprise à Ken Russell, qui probablement parce qu'il est celui à avoir eu la plus haute distinction, une nomination aux Oscars, a pu choisir son sketch, et voir son nom moins entaché que ceux de ses camarades. Les nichons y'a que ça de vrai !