Film noir de 1947, vu dans une VF d'époque. D'où le protagoniste principal 'Mike" francisé en "Michel" (on a vu pire à la même époque).
Les autres chroniqueurs l'ont légitimement indiqué, déjà c'est un beau film, avec une superbe photo comme le film noir entre personnel qualifié immigré d'Europe et contraintes budgétaires a su mettre en place et en faire une signature. Cela ne suffit sans doute pas mais c'est déjà ça :-)
Je vous laisse découvrir la filmo de Burnett Guffey le chef-op du truc, futur oscarisé, ça rigole pas.
On découvre donc Glenn Ford, juste après Gilda et donc encore tout jeune, en mode ingénieur des mines, précaire, en galère, poissard et un poil alcoolo qui atterrit (sans freins) dans un bled US des familles.
Je vais pas spoiler mais il tient totalement la route (si je puis dire), comme d'hab me direz-vous, jusqu'à la fin.
Janis Carter, que je découvre, est très bien en blonde fatale des films noirs ainsi que les autres protagonistes (Barry Sullivan, Edgar Buchanan, Karen Morley...).
Après c'est sur, on a vu des scénars plus complexes ou alambiqués ou mêmes plus crédibles mais on visionne l'œuvre sans ennui ni longueur. 2-3 scènes sont mêmes bien foutues (tout en étant peu crédibles comme le dit si bien Jéjé).
Je trouve, quand à moi, la scène finale très morale et sans surprise, c'est au moins une happy-end pour les censeurs (le contraire aurait-t-il été possible ?).
A voir pour les fans du genre avant de se replonger dans du plus consistant et pour ceux de Glenn Ford le (re)découvrir tout jeune mais déjà très bon en personnage langien (C'est pas Règlement de comptes mais quand même).