Succès plus que discret en salles (un peu plus de seize millions de dollars de recettes pour un budget de onze millions), Tremors aura gagné ses gallons d'oeuvre culte grâce à la vidéo, la magnifique affiche du film hantant d'ailleurs mes souvenirs de jeune cinéphile squattant le vidéoclub du quartier.
Premier long-métrage de Ron Underwood pour le cinéma, Tremors entend bien rendre hommage aux classiques du monster-movie de la grande époque, nous présentant de gigantesques créatures cauchemardesques, aussi originales que voraces. Elles sont à n'en point douter la grande force d'un film éminemment sympathique.
Tout en faisant preuve d'un immense respect pour le genre, Tremors se pare constamment d'un savoureux ton décalé, d'un second degré salvateur. Aspect renforcé par la galerie de personnages croqués avec mélange d'humour vachard et de tendresse, mention particulière pour les deux ploucs attachants que sont Kevin Bacon et Fred Ward, tous les deux impeccables et complémentaires.
Si l'on met de côté quelques baisses de rythme par-ci par-là, Tremors est une excellente série B dans le sens le plus noble du terme. Un joyeux délire offrant de gentils frissons et de superbes créatures, pour un mélange détonnant d'humour et d'épouvante.