Ron Underwood déplace Les Dents de la mer sous la terre du Nevada et revisite ainsi ces terres du western avec humour, action et horreur pour un divertissement de très bonne facture en dépit de ses quelques longueurs. Surtout, Tremors mobilise des réflexes de défense propres aux Américains ruraux, à savoir une fascination pour les armes, une misogynie pas vraiment dissimulée et un patriotisme dégoulinant ; lâchés dans un tel milieu, les vers géants apparaissent tels des envahisseurs, une menace qu’il faut détruire pour garantir une identité. C’est un flagrant hommage que le réalisateur rend au cinéma de série B des années 50, ce cinéma de monstres dont Tremors réinvestit certaines idées de mise en scène. De belles scènes d’action ponctuent le long-métrage et d’excellents effets visuels renforcent la crédibilité de l’ensemble mi burlesque mi horrifique. Réjouissant !