Après la lecture de critiques plutôt négatives sur la toile et un avis très tranché sur la question de la part de mon ami Rick, j’avoue que je partais assez méfiant sur ce troisième opus. Ca allait être nul et il fallait que j’en passe par là pour continuer cette saga. Et c’est sans doute parce que je n’en attendais rien que, ô joie, Tremors 3 s’est montré des plus divertissants ! Certes, on est un cran en dessous des deux premiers volets mais le naufrage annoncé n’a pas eu lieu.
Après le Mexique du 2ème opus, on revient ici sur les lieux du premier, dans cette Amérique profonde et isolée, peuplée de cul-terreux typiques de ce genre de productions. Après un résumé des deux premiers films expliqué en un dialogue de 1min30, nous revoilà de nouveau dans cette ambiance cool, fun, avec pour seul rescapé de l’opus précédent le personnage de Burt, toujours incarné par un Michael Gross semblant possédé par ce personnage toujours plus nawakau fur et à mesure que la saga avance. Le voir se défouler sur des « hurleurs » du haut de sa double rotative sur tourelle pivotante a quelque chose de tout simplement jouissif. Après quelques clins d’œil et références aux deux épisodes précédents (la voiture téléguidée par exemple), Tremors 3 essaie de reprendre le même schéma qui a fait la réussite des deux premiers en y incluant, comme dans le deux, une nouvelle mutation des monstres qui, après avoir mué, peuvent se propulser dans les airs grâce à une explosion sortant de leur cul (si si !) et planer.
Le problème, c’est qu’à trop vouloir reproduire la même chose, le film se fait un peu poussif. Alors, il y a toujours des gags bien funs, des dialogues toujours aussi cons (« Les affaires marchent moins bien quand les clients se font bouffer »), et des scènes bien trouvées, mais l’ensemble sonne parfois un peu faux. La faute sans doute au numérique un peu trop présent pour les créatures et faisant perdre ce charme indéniable du duo magique créatures latex / animatronics. Si leur intégration avait était correcte, cela aurait pu passer. Sauf qu’ici, les effets spéciaux numériques sont un peu bissextiles par moment et, avouons-le, gâchent un peu le plaisir.
Gros succès aux USA en termes de ventes VHS / DVD et d’audimat lors de ses différents passages à la TV, ce qui permit d’engendrer la série et le 4ème opus, Tremors 3 s’en sort correctement au niveau divertissement malgré une perte de qualité évidente.
Dossier sur la saga Tremors : ICI