Un saut dans le temps et…c’est tout. La seule légitimité de ce Tremors 4 : La Légende commence tient tout entière là, dans cette histoire des origines des plus ternes, ennuyeuse à souhait et peu mémorable. Tout est trop lent et en même temps traité par-dessus la jambe ; le renversement de caractère de notre personnage principal sonne faux archi-faux et n’amuse guère, le traitement de la minorité asiatique laisse à désirer, les effets visuels, bien meilleurs que dans le troisième volet, ne marquent ni la rétine ni la mémoire. Cette fois c’est la qualité de divertissement qui est atteinte car rien n’est vraiment drôle ni ludique ; on attend que ça se passe, et une fois passé surgissent des scènes des deux premiers films, naît la tentation de s’y replonger pour mieux oublier celui-là. Choisir le décalage temporel pouvait fonctionner, mais il fallait l’envisager non comme fin en soi mais comme base à partir de laquelle reconstruire l’univers Tremors, repenser les vers géants, bâtir une vaste confrontation entre monstres et cowboys. Rien de tout cela ici : on change le fond et on recommence, mais en (beaucoup) moins bien.