Un panneau triangulaire où il y a marqué : SURPRISE !
Inédit dans les salles françaises, Triangle était autant une petite curiosité (au vue de la publicité faite autour lors de sa sortie en DVD) qu’un film dont on ne savait comment appréhender le résultat (le fait de sortir directement en vidéo n’est, en général, pas bon signe). Et il faut dire que le début n’aide pas vraiment : générique mystérieux bercé par une musique enfantine, un détail dont on voit mal l’intérêt (savoir que l’enfant de l’héroïne soit autiste), un long plan suivant une mouette numérique, puis la présentation des personnages et de l’intrigue qui n’échappent pas aux clichés du genre. Bref, Triangle partait sur de mauvaises bases. Et puis, à la quinzième minute (dès la tempête), tout s’emballe ! L’intérêt du film se dévoile peu à peu, devenant aussitôt intrigant. Je n’en dirai pas plus sur le scénario car ce dernier se révèle être étonnamment travaillé, ambitieux pour un film de ce calibre et prenant de bout en bout (bien que sur la fin, le procédé commence légèrement à lasser, perdant de son effet de surprise). Bien entendu, le risque d’être déçu par le final (rien n’est finalement expliqué sur ce qui se passe) est là, mais franchement, Triangle est une bien bonne surprise dans son genre, qui use d’un script quelque peu complexe plutôt qu’une ambiance angoissante. À se demander pourquoi n’avons-nous pas le droit d’avoir en salles de petits thrillers horrifiques de cet acabit à la place de divertissements gores et idiots comme il en arrive en rafale !