Quelle claque! (Ceci est une Contre-critique.)
Ceci est une contre-critique, qui ambitionne de restaurer une certaine justice au vu du nombre impressionnant de personnes n'ayant pas compris le sens de ce long-métrage.
D'emblée, on remarque deux éléments qui nous crient "Chef d'Oeuvre!" dès la première minute. Une maestria de photographie nous éblouit de son style dès le début, alliée à des plans précis et des travelings efficaces. Un tout très professionnel, qui nous fait nous demander pourquoi ce film n'est pas sorti en salle.
Qualifié de "Film d'épouvante" par Wikipédia, il serait plus précis de lui accorder le terme de "Thriller mythologique", n'en déplaise aux amateurs du premier degré. D'ailleurs, ces derniers devraient retourner voir Taxi 4, au vu des critique présentes sur les divers sites que je ne citerai pas.
Réalisation: 7/10
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Un style sobre et touchant, qui nous montre un bon niveau de maîtrise de la caméra par Christopher Smith. On le voit notamment dans les plans progressifs lors des scènes d'action, qui ne sont pas sans nous rappeler le Paradoxe de la Reine Rouge pendant les courses.
Niveau mise en scène, c'est plutôt classique. Certaines séquences peuvent même faire penser à Shining de Stanley Kubrick. Les décors sont plutôt bons, même s'il n'y en a pas plus que nécessaire
En résumé, une ambiance globale oppressante et à la fois agréable, qui nous convainc de nous laisser guider par l'intrigue complexe de l’œuvre.
Scénario: 9/10
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Un mot: Incroyable.
Débordant de symbolisme, de détails cachés, et de complexité, ce scénario n'en finit pas de nous dérouter. Il faut revoir le film au moins deux fois pour comprendre le sens réel de l'intrigue. Dans le but de tordre le cou aux remarque décriant la lenteur du des scènes, il faut préciser que la compréhension, à défaut d'un autre terme, est à deux niveau: L'évidence, et la fugacité. En effet, certains indices nous sont fortement suggérés, alors qu'il nous faut aller chercher loin pour en identifier d'autres. C'est ainsi que le scénar nous honore de deux histoires possibles, à différentes profondeurs; c'est là le point qui fait de l'intrigue un véritable chef d'oeuvre: On découvre, tels de petits archéologues surexcités, de nouvelles significations au cours de nos réflexions, qui sont tant d'émerveillement pour l'amateur d'énigmes.
Jeu d'acteur: 7/10
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Dès l'entrée en scène de Melissa George, dont on se souvient dans 30 jours de nuit, une vague inexplicable de malaise nous envahit, amenant une ambiance travaillée pour l'intrigue. Son rôle, très présent à l'écran, nous donne une bonne leçon d'acting, sans pour autant trop occulter les personnages secondaires.
Les acteurs qui interprètent ces derniers ont en revanche un jeu légèrement moins élaboré, voire quelque tendance à surjouer pour le second rôle (Michael Dorman), qui reste tout à fait correct par rapport au jeu moyen hollywoodien. Petite surprise avec Emma Lung, actrice jusque là inconnue, qui, bien que n'apparaissant que brièvement à l'écran, offre une impression des plus positives.
Bref, un excellent long-métrage plein d'angoisse, de suspense et d'intelligence, qui nous apporte une réflexion pleine de sens, entre autres sur déontologisme et conséquentialisme.
NOTA: Ne pas regarder si vous cherchez un film divertissant et pas trop casse-tête. Pour plus de plaisir, il est vivement conseillé, après visionnage, de débattre sur le sens du film et sur la signification des symboles manifestés.
En une phrase: L'enfer est pavé de bonnes intentions.