Trick or treat
Dans le genre scénario portnawak, celui-là s'impose quand même avec un certain respect voire une admiration pour concevoir un "sifu" pour le moins atypique. Le pire, c'est que ça marche vraiment bien...
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le 5 févr. 2017
Dans le genre scénario portnawak, celui-là s'impose quand même avec un certain respect voire une admiration pour concevoir un "sifu" pour le moins atypique. Le pire, c'est que ça marche vraiment bien avec pratiquement une sorte de mythologie (foireuse) pour justifier tout ça.
Le début est à ce titre fabuleux et délirant quand un client vient dans les locaux du tricky master en espérant échapper aux nombreux pièges dissiminés dans le bâtiment : femme de ménages déguisés, ascenseur trafiqué, trappé dérobé et autres "booby trap" que n'aurait pas renié un Tex Avery. C'est totalement savoureux et en plus les gags sont très bien en valeur par Lee Lik-chi qui fut le réalisateur attitré de Stephen Chow. Sa caméra est toujours placé au bon endroit pour créer la surprise, appuyé un effet et mettre en valeur un comédien.
Une certaine idée du bonheur absurde qui continue avec l'arrivée du Evil trickster qui possède lui aussi plus d'un tour dans son sac (comme un homard habile dans le maniement du couteau ou des peaux de bananes téléguidés ).
Malheureusement, comme souvent avec Hong-Kong, le scénario n'arrive à rester sur une idée simple et se fourvoie dans une histoire d'amour niaise sans grand intérêt et de nombreuses scènes mettant en scènes les assistants de Ko Hing qui tombent dans les travers lourdingues de l'humour made Wong Jing qui produit le film. Cela dit, il le fait avec auto-parodie puisqu'un personnage refuse de s'adonner à des pièges scatophiles en répliquant "pour ça, voyez avec Wong Jing".
L'autre point négatif provient d'un casting finalement décevant dont Lau Ching-wan dans le rôle titre dont le jeu est bien trop monotone dans le pince sans-rire pour réussir à s'imposer (alors qu'il est hilarant dans Fat Choi spirit). On peut même dire qu'il n'a pas l'air trop à l'aise. C'est donc finalement Law Kar Ying, son rival, qui lui vole haut la main la vedette et chacune de ses apparitions relancent immédiatement la machine.
Ces éléments font que le rythme pâtit fortement de l'inspiration comique inégale de l'écriture et il nous tarde à 2-3 reprises de retrouver l'affrontement entre les Tricksters qui sont d'un bien meilleur niveau, comme le prouve la fin pratiquement du même niveau que les 30 premières minutes.
Ca ne répond pas à toutes ses promesses initiales mais la loufoquerie de son concept et le délire de certaines séquences méritent qu'on s'y penche. De quoi donner envie de se pencher sur les autres productions "Tricky" supervisé par Wong Jing (dont Tricky Brain avec Stephen Chow)
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le 5 févr. 2017
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