Ayant vue le film en anglais et n'ayant pas un niveau suffisant pour discuter dans un salon de thé londonien, il est fort possible que je n'ai pas tout compris le film. Cependant, il me reste des yeux pour comprendre et interpréter.
L'histoire se déroule dans un forêt, où neuf amis se retrouvent après de longues années sans se voir. Mais quelqu'un viendra mettre leur amitié à rude épreuve, où tension et rancune se feront une place au sein de ce groupe.
Le film commence avec un rythme qui nous plonge directement dans l'intrigue. Nous faisons rapidement la connaissance de nos personnages ainsi que de leurs relations entre eux. On comprend très vite que des rancoeurs sont présentes et qu'une simple étincelle peut faire voler en éclat la bienfaisance qui régnait entre eux. Et cette étincelle est leur ancien professeur du lycée. Celui-ci va leur mettre sur leur corps un dispositif non-détachable, avec comme seul indication dessus, une minuterie. Et c'est à ce moment que nos protagonistes commencent à paniquer et à ne pas comprendre ce qu'il se passe.
Ce qui est intéressant c'est que le professeur leur dit clairement qu'ils sont dans une sorte de jeu "Saw", qu'il a une bonne raison de faire cela, et c'est à eux de la trouver.
Que dire de plus mis à part que c'est survival game ? Et qu'est-ce qui le différencie des autres longs métrages ? Et bien je pourrais répondre en 2 mots: la photographie et le rythme.
Comme je l'ai dit au-dessus, le film nous embarque rapidement dans son univers, et pourquoi on y croit ? Parce que c'est bien filmé. On ressent rapidement que quelque chose se trame, on est plongé tout de suite dans l'atmosphère, dans cet univers noir, sombre, lugubre. Une lumière représentée simplement par des lampes torches et par leur gilet implanté. Pas très rassurant tout ça. Ces sources de lumières peuvent s'éteindre à tout moment comme la vie des héros, et c'est vraiment bien pensé. La lumière qui est source d'espoir, qui nous guide dans nos jours les plus sombres. Bien plus symbolique que l'on ne pense et peut prendre différentes formes: ça peut-être un homme, un rêve, ou tout simplement une torche.. Mais à un aucun moment, la lumière d'espoir fera son apparition, là c'est la réalité dure.
Pour approfondir, le professeur explique que son fils a été tué par l'une des personnes présentes et que la suite sa femme s'est donnée la mort. Donc 2 sujets sont abordés: assumer ces responsabilités et la nature humaine. Le film prend le temps de nous expliquer ces sujets à travers les dialogues des personnages. Le film ne tourne pas autour du pot et ne cherche pas non plus à raconter une morale, il va l'essentiel. C'est appréciable parce qu'on reste ancré dans le film, la tension est toujours présente, donc pas de scènes qui nous déconnectent de l'action.
Une force majeur de Triggered est qu'il sait gérer les temps morts et la violence, car on reste quand même dans une film de survie. Les seuls moments de temps morts sont le repos des personnages après une course effrénée, la violence est partout et sait se montrer sanglante. Parlons en rapidement: tous les plans sont fluides, et il est facile de discerner ce qui nous entoure. Le gore nous est montré sans en faire des tonnes. Et mine de rien, pouvoir comprendre ce qu'il se passe à l'écran tout en montrant une action dynamique n'est pas chose évidente.
Donc pour résumé, le film remplit son contrat de divertissement, et c'est tout ce que l'on demande, ni plus, ni moins. Etant adepte des films de survie, j'ai vraiment passé un bon moment. Néanmoins, le film reste simple dans son scénario, prévisible, mais ce qui fait la différence entre des daubes et ce film, c'est qu'il ne cherche pas à surenchérir dans la violence, ni à être grotesque dans l'action, juste nous montrer une évolution dans le comportement humain. Il reste simple et sans prétention. A voir au moins une fois