J’avais dans l’idée que ce film correspondait exactement au genre d’humour auquel je n’accroche pas, mais, afin de ne pas cracher mon venin sur des suppositions, je me suis lancée dans le visionnage de cette comédie soi-disant hilarante et inédite.
Soyons direct, vous ne vous fêlerez pas une côte à le regarder. S’il y a bien deux-trois passages qui prêtent à sourire, il n’y a pas non plus de quoi se relever la nuit. L’idée de base est pourtant intéressante : l’épouse et les deux maîtresses qui s’allient pour en faire voir de toutes les couleurs au goujat qui leur a menti. Pourquoi pas ? Ca ne présume pas le film du siècle, mais un éventuel bon moment.
Sauf que Triple alliance est interminable et donc ennuyeux. En effet, il faut déjà attendre une heure de film avant de voir se dessiner le trio vengeur. Une heure d’atermoiements de la part de Kate King – l’épouse – sur le fait que son mari est un salaud et qu’elle a été bien stupide de ne rien voir. Blablabla. Rien qu’à cet instant, on commence à bailler.
Mais, une fois la seconde maîtresse découverte, on se dit que le film va atteindre le palier supérieur et qu’il y a aura enfin matière à bouger nos zygomatiques. Sauf que non. Si dans la seconde moitié de cette « œuvre », il y a bien quelques coups tordus à l’encontre de M. King, ce sont des séquences relativement courtes entrecoupées de passages mièvres où on essaie de nous faire croire que les trois donzelles sont les meilleures amies du monde – avec force ralentis et fous rires – et de longs dialogues dont on finit immanquablement par décrocher tellement ils présentent peu d’intérêt.
De fait, on en vient à rapidement souhaiter arriver au face à face entre le trident féminin et leur bourreau qui, certes, signera le glas du film, mais qui, surtout, sauvera notre cerveau de la décomposition totale. Et elle arrive, cette confrontation, saupoudrée d’une bonne dose de ridicule censé nous faire rire (tout du moins, peut-on le supposer).
Le pire étant ce final où on nous narre le futur de ces gentes dames, comme s’il s’agissait d’une histoire vraie (et comme si on en avait quelque chose à faire).
Non, sincèrement, Triple alliance a assez peu d’intérêt, même lorsqu’on a dans l’idée de se vider la tête. Ce serait prendre le risque de s’endormir sur son canapé ou de lancer un parpaing en travers de sa télé pour ne plus avoir à subir ce gloubiboulga de bons sentiments improbables au possible (ou juste pour ne plus avoir à entendre Kate King se lamenter encore et encore).