Blanc est assez mou et pas à la hauteur ni du cinéma de Kieslowski ni du 1er et précédent opus (Bleu) de la trilogie (Bleu Blanc Rouge) avec une construction inégale avec trou au milieu. Mais que Blanc bande mou et qu'il y ait un trou béant au milieu n'est peut-être pas anodin ... Le scénario somme toute assez simple de Blanc - mais avec tellement de choses impossibles que ça en revient drôle - ne méritait pas de donner le jour à un long métrage. Le format d'une heure de la série Décalogue aurait parfaitement fait l'affaire. Ça aurait dynamisé le tout et permis de ne pas nous faire perdre le fil. Et la leçon morale de l'ensemble aurait peut-être été mieux mise en valeur. Certes l'acteur principal est touchant, et Julie Delpy fait le job, mais ça ne suffit pas.
Blanc ? Blanc comme neige ? Blanc comme l’innocence ? Blanc comme la virginité symbole de la robe de mariée, d'un mariage blanc (pour des papiers, ou pas consommé), et l'homme tire à blanc, pas seulement avec son pistolet, mais aussi avec sa troisième jambe ou blanc comme une crotte de pigeon (bienvenue à Paris) ? Liberté ? Dans la mort peut-être. Égalité ? Pas de ce monde non plus. Fraternité ? Dans le suicide assisté peut-être ... Le coup de la valise quand même bravo !