Histoire banale sous symboles
Je continue mon exploration du cinéaste polonais Kieslowski en entamant le deuxième chapitre de la trilogie Trois Couleurs. Bleu était un film plutôt réussi, bien maîtrisé mais qui ne resterait pas éternellement dans ma mémoire. Blanc est nettement moins bon.
L'histoire est celle d'un divorce entre un homme polonais et une femme française et la manière dont l'homme va vivre cette rupture et surtout la façon dont il va se venger de la dame.
La couleur blanche est omniprésente, que ce soit du mariage, dans des détails du quotidien ou jusqu'à un écran blanc qui évoque l'orgasme de la femme. C'est un film encore un fois fort travaillé au niveau symbolique comme Kieslowski s'attache si bien à le faire.
Par contre, je suis particulièrement déçu de l'histoire qui sert à évoquer la différence d'égalité entre l'homme et la femme et pourquoi pas l'espèce de mariage blanc qui a eu lieu (puisque celui-ci n'a pas été consommé et a surtout permis à l'homme de quitter sa Pologne natale).
L'histoire est franchement anodine et je trouve que c'est bien dommage la manière dont Kieslowski représente le couple ici. On est bien loin de la magie de la Double Vie de Véronique, de sa poésie et de son ambiance particulière. Tout me parait affreusement banal et triste ici.
L'acteur polonais est très bon mais on peut franchement regretter l'absence à l'écran pendant la majeure partie du film de Julie Delpy. Les rares fois où on la voit dans cette oeuvre, elle crève l'écran.