Une conclusion brillante
Kieslowski conclut brillamment la pièce maîtresse de sa filmographie, la Trilogie des 3 couleurs, avec ce "Rouge" qui semble ajouter un cœur qui bat au sein d'une construction brillante mais...
Par
le 24 févr. 2015
18 j'aime
Valentine (Irène Jacob), jeune mannequin, ramène une chienne qu'elle a blessé à son propriétaire Joseph Kern (Jean-Louis Trintignant). Une relation étrange s'installe entre eux...
Après le très beau "Trois couleurs : bleu" et le surprenant "Trois couleurs : blanc" (celui que j'aime le moins même si je le trouve pas mal), Kieslowski clôt sa trilogie avec "Rouge".
Comme dans les deux premiers, il parle de la solitude.
Ici , un juge à la retraite voyeur qui écoute de manière illégale les conversations téléphoniques de ses voisins. Et une jeune mannequin qui attend son fiancé.
Grâce à leur relation et leurs dialogues, le cinéaste en profite pour parler du couple, de la loi, le bien et le mal etc...
Et puis on suit en parallèle , à travers les yeux et les oreilles du juge, une histoire d'amour qui se passe en face de chez lui...
Et au fil du récit on voit un vieux bougon devenir peu à peu sympathique et retrouver le sourire grâce aux visites de la jeune femme. J'irai même jusqu'à dire qu'il y a entre les deux quasiment un amour platonique.
La jeune femme est interprétée par Irène Jacob qui retrouve le cinéaste après le très beau "La double vie de Véronique". Elle y est merveilleuse . Elle dégage une grâce et une humanité que le spectateur, comme le juge, tombe sous son charme d'autant qu'elle est jolie .
Ce film marque le retour au premier plan de Jean-Louis Trintignant qui enchainera avec "Regarde les hommes tomber". Il est éblouissant. Je dirai même subjectivement que c'est son meilleur rôle et Dieu sait qu'il en a eu ....
Kieslowski avait annoncé que ce serait son dernier film ce qui s'avéra exact puisqu'il décèdera 2 ans plus tard.
Sa mise en scène est fluide et parsemée par moment volontairement de rouge . Il fallait oser et il fait avec talent et à bon escient.
Il termine sa carrière avec un grand film, même un chef d'oeuvre à mes yeux, ce qui n'est pas le cas de tous les grands cinéastes. Il signe un film subtil avec un passionnant face à face entre deux acteurs au sommet de leur art (comme Kieslowski ). Pour conclure je dirai que c'est grand long métrage humaniste .
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films avec Jean-Louis Trintignant, Les meilleurs derniers films de réalisateurs, Ils sont venus à Cannes mais sont repartis bredouille!, French Films! et Les chefs d'oeuvre de Cinemusic !
Créée
le 24 mai 2024
Critique lue 217 fois
12 j'aime
12 commentaires
D'autres avis sur Trois couleurs : Rouge
Kieslowski conclut brillamment la pièce maîtresse de sa filmographie, la Trilogie des 3 couleurs, avec ce "Rouge" qui semble ajouter un cœur qui bat au sein d'une construction brillante mais...
Par
le 24 févr. 2015
18 j'aime
Krzysztof Kieslowski réalisa son dernier film en 1994 peu avant sa mort. Mais rien ne laisse paraître de l’état de santé du réalisateur dans son ultime chef d’œuvre, synthèse de son oeuvre, hymne à...
Par
le 6 déc. 2014
18 j'aime
1
Valentine (Irène Jacob), jeune mannequin, ramène une chienne qu'elle a blessé à son propriétaire Joseph Kern (Jean-Louis Trintignant). Une relation étrange s'installe entre eux...Après le très beau...
Par
le 24 mai 2024
12 j'aime
12
Du même critique
Tout le monde le sait:"Blade Runner" de Ridley Scott est considéré comme l'un des plus grands films de SF de l'histoire du cinéma avec cette fin qui fait tant parler! Cela faisait des années que l'on...
Par
le 5 oct. 2017
49 j'aime
7
Excellente surprise que "Zootopie"! Construit comme une comédie policière type "48 heures" avec l'alliance entre un flic et un voleur,ce film file à toute allure avec des vannes et des gags jouant...
Par
le 23 févr. 2016
44 j'aime
4
Ricky Dalton (Leonardo Di Caprio) est un acteur de série qui a une proposition pour tourner un western spaghetti. Pour lui c'est le signe qu'il devient has been. Il se confie auprès de Cliff Booth...
Par
le 14 août 2019
41 j'aime
23