Trys Dienos ou L'errance d'une jeunesse n'ayant pas mangée assez de chocapics
Mon 5e Bartas et comme pour Koridorius la sauce passe un peu moins bien que pour Few of us et/ou Freedom (mon premier d'ailleurs) et cela pour la simple et bonne raison que, par moment, j'ai un peu l'impression de :
Petit 1 : soit être pris pour un con par Bartas
Petit 2 : soit que Bartas est un peu un charlatant
et au final c'est un peu la même chose, mais je vais rester sur le petit 2...
Donc oui, j'ai la fâcheuse impression que monsieur Bartas est du genre charlatant... Loin de moi l'idée de le cataloguer de prétentieux, ce qu'il n'est assurément pas, mais je lui reproche bien d'être un peu vain par moment.
Pour autant, ses œuvres sont à chaque fois des sortes de bouffées d'air frais dans le paysage cinématographique. J'aime regarder un Bartas de temps en temps, c'est assez court, ça passe vite, c'est vide de dialogue et de scénario à première vue et c'est pas spécialement chiant (un peu quand même par moment), mais je garde toujours un goût un peu amer d'être face à une œuvre sans but et/ou intérêt.
Du coup on assiste ici à la vie/journée/trip/oujenesaisquoi de trois jeunes gens errant (alors ça ils aiment errer...), baisant et allumant des feux dans des grottes, jusque là tout va bien et en plus c'est assez magnifique du début à la fin, Bartas rend magnifique un voyeur à une fenêtre et un déroulement de saison tout ce qu'il y a de plus con sur un chalet à la campagne et moi, bah je me paluche en mangeant des chocapics devant tant de beauté...
Sauf que je ne sais pas trop où Bartas veut aller (si ce n'est vers l'errance absolue, peut être...).
Soit, Bartas aime se détacher des contraintes d'un scénario, d'une histoire, de dialogues et reste concentrer sur son idée d'errance et de réenchantement à petit pas d'une jeunesse las et terriblement déprimante, d'un monde envahi par une forme de vague occidentale qu'il a l'air de mépriser et qu'il pousse à son paroxysme dans Few of us, mais pour le coup c'est plus ou moins ce qui me fait sortir de ses films... une impression de comprendre ce qu'il veut critiquer, ce qu'il déteste, de voir des personnes au bord du suicide finir par s'envoler presque comme des anges dans un dernier plan fixe sur la "belle" Yekaterina Golubeva assez incroyable sans pour autant y voir un véritable intérêt et donc au final trouver ce Bartas un peu charlatant sur les bords... mais pour le coup, et je finirais là-dessus, un charlatant absolument génial par moment et puis c'est son premier film, produit par l'URSS en plus, donc je vais pas trop lui reprocher de se masturber un peu...
Ps : C'est un 6 recommandé, donc ça veut pas dire passez votre chemin j'ai mis que 6, mais regardez le et fait moi le plaisir de vivre l'expérience Bartas au moins une fois