Le génie Miller sort de sa lampe

Sept ans après le mythique Mad Max: Fury Road, et avant qu’il n’y retourne avec son spin-off centré sur Furiosa, George Miller retrouve son chemin dans les salles avec un film qui, loin de l’apparente modestie de son dispositif, synthétise peut-être le plus son œuvre.

Miller signe ici un grand film sur la transition, le mouvement perpétuel vers. Et chaque élément du film tourne autour de cette idée. 

Un génie immortel condamné à subir la course du temps et prompt à transmettre son histoire. Une narratologue résignée à vivre sa solitude et qui doit apprendre à écrire et transmettre son histoire. 

Miller joue merveilleusement bien avec son montage pour faire vivre cette éternelle transition. En un cut, les roues d’une avion deviennent les roues d’un porte bagages. Dans le même plan, on passe du passé au présent. 

C’est peut-être là le génie de George Miller : une constante réinvention au service d’une philosophie inchangée. S’il fallait encore une preuve, après Fury Road, qu’il est l’un des plus grands cinéastes en activité, la voici.