Alors que tout (mais surtout une bonne dose de mauvais esprit) laissait penser que Beast ne serait rien de plus qu’un survival de série B, Beast s’avère être une production plus que réussie.
Particulièrement grâce à une ingénieuse gestion de la tension, servie par une mise en scène travaillée et à l’usage (peut-être un peu trop systématique) du plan séquence.
Le film fonctionne également car Baltasar Kormákur sait doser les apparitions de la Bête, qui est suffisamment présente à l’écran, et les chorégraphies ainsi que les mouvements de caméra suffisamment travaillés, pour que le film donne un sentiment de tangibilité et donc de menace. Mais la Bête s’efface parfois pour laisser place au hors-champ et à la suggestion du massacre qui s’y passe.
Ajoutons à cela des acteurs investis et qui donnent de l’épaisseur à leur personnage malgré la courte durée du film.
Beast n’est certainement pas un grand film mais il réussi l’exploit d’être un maîtrisé quasiment de bout en bout et de ne pas prendre son spectateur pour un imbécile. Et c’est suffisamment rare pour être apprécié.