Eclairée par mes bons éclaireurs si souvent pertinents, je décidai de voir enfin ce film qui, j'y comptais bien, allait me faire frémir comme l'avait fait le magnifique Orca.
Et bien, ma passion pour les félins en a pris un coup!
La technologie a encore des progrès à faire pour rendre crédible une si belle bête. Bon, on pourrait se dire que les petits défauts techniques ne sont pas graves. En fait, il y avait des humains déficients aux commandes, la technologie n'y est pour rien.
En plus d'être mal représenté, le pauvre lion a bénéficié du même scénariste que les humains - j'y reviendrai.
Il attaque des hommes, fou de douleur à la suite du massacre de son groupe par des braconniers ; l’homme est à quelques centimètres de lui : il ne le sent pas ! d’autres humains se cachent judicieusement derrière une paroi en claire-voie avec des trous de la taille d’un panneau signalitique : il ne les voit pas ! Un enfant ouvre la fenêtre d’une voiture que le lion attaque, lui plante une seringue dans le derrière ? Il ne s’endort pas. L’humain qu’il attaque dans une autre voiture la fait exploser avec le lion dedans ? l’humain meurt, mais le lion s’en sort avec quelques poils roussis ; mieux, quelques survivants s’échappent en voiture, roulent comme des fous, parviennent à se cacher dans un bâtiment dont ils laissent toutes les portes ouvertes, coucou, le lion arrive quelques minutes après eux ( par soucis de crédibilité, un personnage dit : « il a dû couper à travers la montagne » !).
Tout cela est difficilement pardonnable, j’aime tellement les lions.
Mais il y a les enfants…
Deux buses pas finies qui, le lion venant d’attaquer leur voiture, s’écrient : « Mais papa, qu’est-ce qui se passe ? ». Je plains le pauvre père bloqué dans une voiture avec sa progéniture qui n’a pas la lumière à tous les étages et qui hurle : « on ne va pas mourir, dit papa, on ne va pas mourir » toutes les dix minutes.
On dit à une des buses de rester dans la voiture pendant que papa va aider tonton Martin qui perd son sang au milieu de la jungle après avoir rencontré le lion aveugle, sourd, anosmique, insomniaque et incombustible. Le papa va dans un sens et après moult cris capables d’attirer même un lion sourd, la buse sort de la voiture pour aller sauver tonton Martin toute seule comme une grande en prenant la direction opposée au papa.
Tout le reste est à l’avenant.
J’ai bien ri, ceci dit, mais était-ce bien le but ?