Noah Hathaway n'en a pas fini avec l'Heroic Fantasy. Deux ans après L'histoire sans fin, notre jeune guerrier chasseur de buffle pourpre dans les plaines repart en croisade dans les années 80 pour affronter un vilain troll ayant prit l'apparence de sa jeune sœur. Cette espèce de huis-clos à l’ambiance Dark Fantasy ne vous laissera pas indemne. Voici Troll…
Apprêtez-vous à être trollés !
Pauvre Atreyu, sitôt sorti des griffes de Morla le vénérable et sa tête d'E.T, du néant et du terrifiant Gmork, qu'il doit déjà repartir en bataille. Et celle là, elle est de taille. De « taille », c’est le moins que l’on puisse dire.
Nouvelle coupe de cheveux, fringues plus modernes, fraichement installé dans un nouvel appartement avec ces parents, voila que Torok, un vilain petit troll au regard perfide s'attaque à Wendy, la sœur du jeune garçon et prend son apparence. Grace à l'apparence de Wendy et ses petits airs de petites filles mignonnes, Torok séduit ses victimes avant de révéler son vrai visage et semer discrètement le chaos dans tout l'immeuble.
Pendant ce temps, Harry, le frère de Wendy, victimisé par Torok, voit son égo en prendre un vilain coup au point d’avoir une trouille sévère de sa petite sœur et se terrer dans sa chambre pour lui échapper. Mais que fait Pascal le grand frère ?! Atreyu le guerrier n’est plus. Heureusement, sa rencontre avec une puissante fée déguisée en vieille femme va changer la donne. Tous deux préparent une riposte.
Au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire, chaque résidant de l'immeuble sera victime de Torok notre troll autrefois sorcier ayant trahi un pacte de cohabitation entre fées et humains. La vilaine créature aux deux facettes, l'une supposée bienveillante, et l'autre diabolique, pique ses victimes à l'aide d'une bague pour les transformer en végétation luxuriante accompagnée par tout un tas de bestioles bizarroïdes.
BIM, bienvenue au musée des horreurs ou la foire aux monstres, peu importe. Troll, un film fantastique ? Impossible, ça vire à l’épouvante là. Vous vous souvenez du "bestiaire" de l'émission Téléchat? Troll vous fait nager en plein dedans. Le design de l’animatronique des personnages effrayants et répugnants à souhait sortis tout droit de l'enfer (sérieux la tronche du champignon faisant office de lampe abat jour c’est juste pas possible), évitez le grignotage en visionnant ce film où vous pourrez bien le regretter. Pire que les Ghoulies, Critters et Gremlins.
Troll n’a aucunes limites dans le WTF. Pour le coup, il porte bien son nom. Des séquences rendant mal à l'aise, des séquences où l’on ne sait plus où se mettre, il y en a à foison. L'une d'entre elles, terrible, verra le troll écouter les confidences de Malcom (interprété par Phil Fondacaro), un nain d’une bonté inspirante vivant dans l'immeuble. Souffrant horriblement à cause de son handicap, Malcom va bientôt mourir et révèle son souhait le plus profond : devenir un elfe. Son destin sera scellé. Les fans de la série Seinfield reconnaitront Julia Louis-Dreyfus qui aujourd'hui, doit regretter amèrement d'avoir joué dans cette horreur. Je vous laisse découvrir sa transformation...
Je ne sais pas pourquoi mais ma sœur est de plus en plus bizarre avec
moi. C’est pour ca que j’ai peur. Tout est étrange ici.
Au final, décalé, kitsch, crado, Troll a prit un gros coup de vieux. Une histoire sympathique et originale pour un film trainant pourtant en longueur tout en nous mettant un peu trop souvent mal à l'aise. A noter que malgré le design du bestiaire, pas de gore, ni de meurtres violents. Une question reste en suspend : cette critique était-elle un troll ?