Sans trop savoir pourquoi j’ai beaucoup de sympathie pour ce film. Parfait pour occuper une de ces soirées où on ne sait pas trop quoi regarder.
Malgré ma sympathie, j’ai une liste de pas mal de défauts qui me viennent. C’est du found foutage mais on ne noue aucun lien particulier avec les protagonistes, aucune empathie. Alors que ce style de narration demande généralement une immersion profonde avec les protagonistes, ici, l'attachement se fait rare peut être à l’exeption du chasseur solitaire
La menace des trolls s’évapore très vite, Ces créatures, que l'on pourrait imaginer terrifiantes, perdent rapidement de leur superbe face à une simple lampe torche. Je n’ai pas la sensation que les personnages soient en dangers, au contraire j’ai la même sensation que lorsque ma mère a peur d’une grosse araignée.
Point positif, l’explication des trolls qui se livrent batailles en se jetant des rochers permet de transformer un moment le décor déjà magnifique de la Norvège. On s’imagine des dizaines de trolls s’entredéchirer dans ce paysage montagneux et permet d’ajouter une certaine persistance de ces bêtes.
Maintenant je m’interroge, ai-je raté une sorte de satire ou est-ce que je surinterprète un défaut ? Je m’explique, l’état cache l’existence des trolls, mais ici pas de messieurs en noir avec des lunettes teintées, juste un type en parka, ministre, qui se déplace à chaque incident mais qui n’arrive pas à imposer à trois étudiants d’arrêter le reportage et qui d’ailleurs n’engage qu’un seul chasseur pour s’occuper de tout le territoire. Les habitants voient des bouts de forets dévastés avec des résidus de bave un peu partout mais pense que c’est le vent ou un ours, soit.