Dix ans, toutes mes dents, et OUAH !

Oui, je suis des années 80, donc je ne pouvais pas apprécier Tron à sa juste valeur tant que je pataugeais dans les Duplo (les Lego pour attardé) les Playmobil (les Lego pour tapette) et autres conneries de jouets sans saveur.

Un week-end dans les années 90, mon grand papa, bien intentionné, déballe une VHS à la pochette très "Star Wars" (Héros les bras tendus et qui laisse émaner un rayon de lumière). Le petit geek que j'étais, l'oeil appâté s'est effondré dans le fauteuil, en mangeant des chamallows, et en buvant du Banga.

Je pourrai relativiser, dire que c'était un amour de jeunesse, que non Tron n'a rien de surprenant, mais ce serait mentir. Premier film ou les images virtuelles ont une place aussi intense, jusqu'à créer un monde.

Le scénario n'avait rien de révolutionnaire: un Informaticien dont les travaux ont été pillés décide de s'infiltrer dans le système pour trouver des preuves, et au final il se retrouve prisonnier de la machine. Il se voit imposer des épreuves, pour s'échapper.

Ce qui m'a frappé du haut de mes dix ans, derrière mes lunettes géantes, c'est la technique, ce rendu, la richesse de l'univers, le dynamisme. Je citerai évidemment la fameuse course de motocycles, laissant des murs de "lumière" dans le but d'éliminer leurs concurrents. Scène que j'ai rejouée par la suite, avec mes briques de Lego, encore et encore. Je citerai aussi toutes les références à la terminologie informatique, que j'étais encore trop jeune pour comprendre.

Les produits dérivés, ne m'ont pas marqué, et je ne crois pas qu'il y ait eu de réussite, dans l'univers vidéo ludique, vis à vis de Tron.

Une claque visuelle, un film visionnaire, et quand je me dis que Tron:Legacy sort bientôt, avec une bande originale de deux robots un peu connus, j'ai dix ans, en 1991, et je me prépare à m'ébahir face à cet univers ...