C'est une épopée visuelle et technologique que nous propose ici Joseph Kosinski. Si son Tron : L'Héritage s'avère en effet assez bluffant en terme de technique, le scénario lui en revanche n'a pas grand chose à offrir.
Là où l'écriture pose un problème, c'est qu'elle est jonchée de trous. Tron peine à trouver une réelle lecture car toutes les bonnes idées avancées dans le récit ne sont pas correctement narrées. Il y a de quoi perdre le spectateur malgré un scénario finalement mince et abordable, c'est un comble !
Néanmoins derrière cette amoncellement de maladresses se profile une vraie sincérité et une démarche. Kosinski comme pour son Oblivion nous parle de l'homme et sa pensée à travers la machine. On peut y voir une sorte de relecture maladroite de la Genèse.
Le tout est emballé dans un florilège d'effet-spéciaux qui servent l'histoire, aussi mince soit-elle. Chaque décor s'apparente au fruit d'un vrai travail de recherche visuelle, qu'il est à mon humble avis de bon ton de souligner. D'autant plus que les scènes d'actions pour parfaire ce divertissement stylisé, s'avèrent habilement mise en scène.
Difficile également d'ignorer le casting. Jeff Bridges est impeccable et si la modélisation de son double plus jeune est parfois un peu cheap, elle n'enlève rien à la psychologie que l'on nous propose du personnage. Garrett Hedlund s'impose sans effort face à son aîné, et la jolie Olivia Wilde n'est pas en reste non plus. Évidement la bande-originale signée par le duo Daft Punk s'apprécie grandement.
Maladroit mais suffisamment sincère pour qu'on lui pardonne, Joseph Kosinski signe avec Tron : L'Héritage, un film d'action new-age qui ne manque pas de personnalité.