"Tu ne m'aimes pas trop, tu m'aimes bien"

Je ressors agréablement surprise par le premier long-métrage "Trop d'amour" de Frankie Wallach, un film beau, drôle et touchant.

J'ai adoré rentrer dans le quotidien de la famille Wallach avec Frankie qui joue son propre rôle aux côtés de sa famille. Le mélange entre véritables membres de sa famille et comédiens fonctionne très bien. Mention spéciale à Julia, la grand-mère, survivante de la Shoah, qui nous fait rire et pleurer avec tellement de facilité, tout en gardant un équilibre rare.

En mêlant fiction et réalité, Frankie Wallach propose un film profondément émouvant. Très rapidement, j'en avais oublié la fiction et je voulais simplement suivre la vie de cette famille, déstabilisée par l'envie soudaine de Frankie de faire un film sur sa grand-mère. L'alternance entre des plans filmés au téléphone et d'autres plans type documentaire donne du rythme au film mais permet surtout de brouiller la frontière entre le réel et la fiction. On ressent alors des émotions encore plus fortes qu'un simple film sur la famille. Outre ces apparences de faux-documentaire, ce film questionne les liens familiaux et le devoir de mémoire. Malgré quelques petits défauts, la talentueuse Frankie Wallach arrive à montrer et filmer ce qu'est l'amour familial.

Ce film, je ne l'aime pas trop, je l'aime bien !