Après Theodore (Her), James (Two Lovers) ou encore Joe (A Beautiful Day), Joaquim Phoenix est une nouvelle fois de retour avec un personnage tant solitaire que mélancolique. Dans Nos Âmes d'Enfants, il incarne Johnny, un journaliste radio, qui vient garder son neveu, Jesse, pour que sa soeur puisse s'occuper des troubles bipolaires de son mari.
N'ayant vu que l'affiche du film et rien de plus, je ne savais pas à quoi m'attendre. 1h48 plus tard, je suis conquise malgré ses défauts. On ne peut enlever à Mike Mills son travail sur l'exploration des rapports intergénérationnels et le contraste du noir et blanc. Les deux personnages principaux, Johnny et Jesse, apprennent à se connaître et à communiquer dans cet univers noir/blanc ce qui leurs donne une dimension encore plus touchante et sincère. Malgré un début un peu long, on finit très vite par s'attacher à ce duo tout en se doutant pertinemment que cela ne va pas durer. On se laisse alors porter par Mike Mills qui nous emmène visiter le pays.
Néanmoins, je ne suis pas convaincue par les interviews parsemées un peu partout dans le scénario. Autant les interviews existentielles de Johnny sont très intéressantes autant celles des jeunes le sont beaucoup moins. Ces interviews coupent la narration et c'est bien dommage... Idem pour l'intrigue du père bipolaire que je trouve assez décousue de manière générale. Même si je dois reconnaître la belle performance de Gaby Hoffmann (la mère et la soeur) ainsi que celle de Woody Norman (Jesse) qui compte pour beaucoup dans la note de ce film.
Bref, je n'ai pas tout aimé de ce film mais comme dit si bien Johnny, "I will remember it"...