Le thème de la réunion de famille qui part en vrille est toujours prometteur, encore faut-il que le scénario soit subtil et qu'on ne dégaine pas les vacheries dès le premier quart d'heure. Or ici le réalisateur se prend d'emblée les pieds dans le tapis en enfilant les scènes improbables. Déjà aucune personne sensée n'accepterait de faire le bouche-trou dans un repas de famille chez des inconnus dont on ne connait ni les gouts, ni les opinions, ni le reste... Mais même en admettant, dans un cas pareil à la première réflexion insupportable, je prends mes cliques et mes claques et je me barre (j'ai moi-même quitté quelques banquets pour moins que ça) Et puis sachant le caractère irascible et l'attitude réac-beauf du paternel pourquoi ses fils ont-ils accepté l'invitation (certes l'un avait besoin de fric, mais le gay pourquoi est-il venu et pourquoi a-t-il attendu cette réunion pour faire son coming-out ? Bref pendant une heure ça finit par tourner en rond et même nous ennuyer, jusqu'à ce qu'apparaissent la scène complétement gratuite de la mise au feu des partitions... Et alors qu'on pensait la coupe pleine la dernière partie vire en un insupportable mélodrame. Et puis ils se promettent de tous se revoir à Noël, pas rancuniers ces gens là ! Sinon c'est bien joué et puis on entend du Schubert.