Des choses à dire sur ce film :
Suite, comme son nom l’indique, du succès surprise Troublesome night, Troublesome night 2 aligne à nouveau Louis Koo, Simon Lui, Allen Ting, Frankie Ng, qui sans reprendre leurs rôles précédents créent un trait d’union entre les deux œuvres et ébauchent une forme d’univers. Et justement, tout comme le premier film, c’est la structure de Troublesome night 2 qui présente un certain intérêt plutôt que les histoires qui le composent.
L’introduction, qui voit la mort d’un jeune motard tué par un jet de bouteille, est en fait un récit enchâssé, posé, par les animateurs d’une émission de radio Sam (Louis Koo), Chai (Simon Lui) et Fai (Allen Ting) qui prêtent leur traits à une partie des membres du groupe de motards, comme une légende urbaine. Le premier segment démarre réellement lorsqu’une auditrice appelle pour signaler que l’histoire est vraie et se confier sur la mort du motard, son petit ami. Elle sera poussée au suicide par Fai qui passera le reste du segment à essayer de se rattraper... et flirter dangereusement avec la mort et avec la morte.
Le principal intérêt de l’histoire est donc le lien avec le récit enchâssé dans lequel Allen Ting tenait le rôle du petit ami tué. Les repères se brouillent davantage tandis que Frankie Ng qui interprétait le meurtrier du motard du préambule, endosse le rôle d’un des amis des deux animateurs restants avec qui il part en excursion nautique. Le meurtrier involontaire est atteint d’une malédiction qui voit des bouteilles de verre s’aligner devant sa porte, l’ami souffre d’une phobie des bouteilles. Le flou reste entretenu sur l’identité double du personnage autant que sur la scène d’ouverture qui n’apparaît pas comme une simple reconstitution des animateurs radio qui se seraient projetés dans le récit pour mieux l’incarner sur les ondes. Dans le dernier segment, Sam cherche à faire le deuil de ses compagnons par la fuite en avant... en multipliant les courses de moto. Naturellement, certaines scènes de sa vie de motard font écho à la légende urbaine de l’introduction... Le serpent se mord la queue.
Malheureusement, pendant ce temps, les spectateurs, eux, se mordent les lèvres pour s’empêcher de bailler. La structure est intéressante mais c’est pas suffisant. Les segments en eux-mêmes peinent à fonctionner. Il y a, c’est sûr, un aspect culturel qui empêche de savourer pleinement les histoires de fantômes mais pas que, les récits sont pénalisés par une certaine forme de mollesse. Là où le premier film, certes pas exempt de défauts, arrivait à proposer quelque chose de sympa en terme de rythme grâce aux interventions de Simon Lui en maître de cérémonie, à quelques éléments bien sentis, à un mélange des genres un peu dingue et à une dynamique globale qui avance crescendo. Ici la mayonnaise peine à prendre malgré tout et les sorties un peu fun sont vraiment rares... un personnage qui, cramponné par la main d’un cadavre que son pote à séparée de son corps, déclare préférer avoir une main en plus qu’un pied en moins lorsque celui-ci envisage de couper au-dessus de la main, côté chair vivante... c’est à peu près tout.
S’il n’est pas dénué d’intérêt et de charme, Troublesome night 2 reste un film assez dispensable.
Hum... ce film ne compte assez d'ingrédients pour jouer au bingo avec une grille de 36 cases, mais voilà quand-même les 27 ingrédients repérés
Bonus
Le monde est peuplé d’Emily et de Sam
Personnage > Agissement
Démission grandiloquente (ou abrupte, etc.) – Montre un truc du doigt – Vie de merde > Vomit
Personnage > Interprétation
En fait des caisses – Parle la bouche pleine
Personnage secondaire
Meute compacte de journalistes
Réalisation
Reconstitution introduite à la lecture d’un journal, au partage d’un récit... – Grammaire > Passage musical – Grammaire > Ralentis injustifiés et insupportables – Habillage > Placement de produits – Technique > Faux raccord flagrant
Réalisation > Accessoire et compagnie
N’importe quoi > Explosion injustifiée
Réalisation > Audio
Bruit exagéré > Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps – Course-poursuite > Effet Doppler – Musique > Saxophone sexy
Réalisation > Surprise !
Faux suspense ! – Faux suspense > Personnage stoïque qui en fait est mort
Scénario > Blague, gag et quiproquo
En fait des caisses (personnage) – Est éclaboussé·e par un fluide – Recrache sous le coup de la surprise ou du dégoût
Scénario > Contexte spatio-temporel
Cérémonie d’enterrement / de funérailles (-> corriger les films : cimetière)
Scénario > Dialogue
À voix haute > Se parle
Scénario > Élément
Tension > Ça sonne, mais il n’y a personne derrière la porte – Un·e proche meurt sous ses yeux
Scénario > Ficelle scénaristique
Cauchemar > Se réveille en hurlant/en sueur/en sursaut
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Femme effrayée par un insecte ou un rat
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais