Les ripoux.
A sa sortie en 2008, "Tropa de elite" avait remué le petit monde du cinéma à sa façon, plongée vertigineuse et sans concession au coeur des favelas de Rio de Janeiro mais qui m'avait laissé de...
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le 12 juin 2013
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Après l’incursion viscérale dans les favelas et la BOPE, Tropa de Elite 2 emprunte une tournure plus résolument et explicitement politique. C’est une réussite, peut-être trop généraliste pour être aussi puissante dans sa charge. Comme le premier, ce fut un succès considérable au Brésil et une polémique partout. Toutefois ce qu’on juge, c’est un reportage réaliste dans le 1, appuyant dans le sens d’un certain point de vue ; ici l’action et la confrontation au réel sont différents, c’est celle au-dessus des favelas, comme la guerre est manipulée.
La suite donc, treize ans plus tard. Nacimiento, le lieutenant-colonel de la BOPE, se retrouve propulsé à la tête de l’organisation. Cette consécration lui fait prendre conscience que la liste de ses adversaires est bien plus longue qu’il ne l’imaginait. Le film de José Padilha affiche la corruption et les impasses de la réalité socio-politique brésilienne. Devenu un héros populaire, Nacimiento s’est fait absorbé, il est seul dans le service de sécurité civile, qu’il découvre lié à la politique et aux intérêts criminels. De leur côté, les médias détournent les réactions possibles à la réalité, alimentant les conflits de personne (le député Diogo Fraga qui se fait chevalier blanc contre le chevalier fasciste Nacimiento) tandis qu’un mercenaire récupère la colère populaire dans un show grand-guignol où il accuse les autorités. Désillusionné, Nacimiento conclut à propos du "système" qu’il s’agit d’un « mécanisme impersonnel, un regroupement d’intérêts crapuleux ».
Le final a une certaine ambiguïté – il évolue vers une sortie un peu optimiste.. qui finalement ne l’est pas (il montre l’étendue du "système", pas abattu grâce à une seule croisade courageuse), tout en étant bien franchement surfait et compassé (le petit miracle des dernières secondes). De toutes manières, le film laisse un compte-rendu acide, avec des exemples solides, sérieux, mais peut-être plombé par une inspiration se voulant trop idéaliste. La fabrication se fait sentir et alourdit l’ensemble ; le premier allait droit à l’estomac.
https://zogarok.wordpress.com/2014/01/20/tropa-de-elite-sa-suite/
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Créée
le 28 janv. 2014
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